L'humeur de la rédaction des sports « Kyky », le sans-faute

Même lorsqu’il profite de quelques jours de vacances post-Mondial - ce qui lui a évité, comme par hasard, de croiser trop tôt Lionel Messi, son coéquipier argentin champion du monde -, Kylian Mbappé ne cesse de faire parler de lui.

Dimanche soir, il a été l’un des premiers à réagir aux propos de Noël Le Graët, le président de la Fédération française de football mis au placard depuis, qui avait déclaré sur RMC : « Zidane au Brésil ? Je n’en ai rien à secouer » ou encore « Je ne l’aurais même pas pris au téléphone ».

« Zidane, c’est la France, on manque pas de respect à la légende comme ça… », a tweeté l’attaquant du PSG. Ce n’est pas la première fois que ‘‘Kyky’’ mettait une bûche au père Noël. Après son penalty raté face à la Suisse, qui avait conduit à l’élimination des Bleus en 8^es de finale de l’Euro 2021, le prodige français s’était plaint d’un manque de soutien de la fédé suite aux différentes insultes et injures racistes dont il avait été victime. Le 22 mars dernier, il avait boycotté une opération marketing avec les sponsors de l’équipe de France et, le 19 septembre, il avait refusé de prendre part à la séance photo avec les Bleus après le refus de la FFF de renégocier les droits à l’image avec les joueurs.

Mardi, le n°10 tricolore a de nouveau été au cœur des discussions, après l’annonce de la retraite internationale d’Hugo Lloris. Car tout le monde - ou presque - l’imagine déjà prendre le capitanat désormais laissé libre par le gardien de Tottenham.

Enfin, mercredi soir, alors que Lionel Messi disputait son premier match avec le PSG depuis son sacre mondial - au Parc des Princes qui plus est -, aucune célébration n’a eu lieu en son honneur, au grand étonnement de nombreux suiveurs qui voient là une volonté des dirigeants qataris de ne pas froisser ‘‘Kyky’’, leur tête de gondole.

C’est dire le poids pris par celui que le roi Pelé avait désigné comme son héritier, quand bien même il n’a pas réussi à remporter au Qatar la deuxième Coupe du monde de sa carrière, à 24 ans. Le triste épisode Le Graët a rappelé qu’il existe des ‘‘totems’’ dans ce pays, et Zidane en est un. On sait également qu’il vaut mieux, aujourd’hui, ne pas courroucer cet autre héros de la nation qu’est déjà Kylian Mbappé, au risque de se voir indiquer la sortie.

On peut s’interroger ou s’étonner de ce qu’un joueur de football ait autant de poids médiatique et, disons-le tout net, politique. Pour l’instant, que ce soit avec ou sans ballon, le garçon fait plutôt un sans-faute. On s’inquiéterait plutôt de ce que nos dirigeants tous azimuts ne soient pas forcément aussi professionnels que lui.