Et pourtant, Anthony Perez pensait vite s'écarter

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Ce matin, le plan était clair pour Anthony Perez. Déjà dans le coup qui a failli jouer la victoire la veille, sur la Classic Loire-Atlantique dont il était le tenant du titre, le coureur de l'équipe Cofidis ne donnait pas cher de sa peau ce dimanche, sur Cholet-Pays de Loire (voir classement). "J'ai dit à tout le monde que je n'aimais pas cette course donc c'était plutôt marrant ! Il ne faut pas se fixer de limites. Ce matin, je me disais que je n'aimais pas et que j'allais m'écarter, et finalement...", rigole-t-il à l’arrivée. S’il n’a pas gagné, l'Occitan a néanmoins été proche de pouvoir le faire, encore une fois en étant actif.

Sur un circuit remanié, la course était beaucoup moins lisible que les années précédentes. "J'étais le lanceur d'Axel (Zingle), ça s'est goupillé un peu bizarrement. Les derniers kilomètres, c'était un peu l'anarchie. On a durci la course, ça m'a réussi, je suis content quand même. C'est un beau week-end". Si la course sourit d’habitude aux sprinteurs, plusieurs équipes ne voulaient pas d’un emballage massif. "On a vu qu'il y avait une forte équipe de Tudor, ils avaient une grosse chance au sprint, donc nous on devait lancer les offensives. Avec Axel on a décidé de lancer à deux ou trois tours de l'arrivée, on a accéléré fort et ça a fait un gros écrémage"

« PEUT-ÊTRE QUE J’AURAIS PU REVENIR SUR LE VAINQUEUR »

En effet, le final a été décousu. Laurent Pithie est parvenu à prendre quelques mètres qui se sont avérés suffisants pour s’imposer. Anthony Perez nourrit quelques regrets sur la dernière ligne droite. "C'était un sprint super long avec un vent de trois-quarts face. Quand j'ai lancé, je pensais que j'allais me faire rattraper par tout le peloton. J'étais un peu bloqué par Lorrenzo (Manzin) aux 200 mètres. Peut-être que j'aurais pu revenir sur le vainqueur, mais c'est comme ça, c'est le sprint". Encore une fois, le vainqueur de la Drôme Classic a montré que les courses françaises lui correspondaient, peu importe le profil. "Je suis un coureur complet, bon partout et excellent nulle part. J'aime bien aussi être équipier comme à Tirreno-Adriatico, j'aime ce côté multi cartes du vélo".

Le coureur de 31 ans semble avoir ses jambes des grands jours depuis plusieurs semaines. "J'ai fait un hiver studieux et ça paie, je vois que j'ai de bonnes aptitudes, j'arrive à être performant depuis début février". Un choix personnel de vie peut expliquer ce nouveau visage. "J'ai déménagé, j'habite dans un coin plus montagneux qu'avant. Je peux m'entrainer plus dur et j'ai fait un hiver plus difficile que d'habitude". Cet hiver intensif le met en tout cas dans les meilleures dispositions depuis le début de saison. "J'étais bien sorti du Giro/Tour l'année dernière, donc on a dit qu'on ferait un gros hiver pour voir ce que ça donne. J'ai un peu d'avance et c'est bien comme ça". Anthony Perez aurait tort de ne pas continuer d'en profiter.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Anthony PEREZ