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La nouvelle vie de Philippe Martinez chez Renault, un mois après son départ de la CGT

L'ancien leader de la CGT est retourné travailler dans son entreprise d'origine, Renault, sur le site de Guyancourt dans les Yvelines, loin des caméras et des projecteurs.

Pour la première fois depuis 2014, il ne sera pas le représentant n°1 de la CGT en tête de la manifestation du 1er-Mai dans les rues de Paris. Un mois après avoir passé le flambeau à Sophie Binet, l'ancien secrétaire général de la CGT Philippe Martinez n'est plus devant les caméras et sous le feu des projecteurs.

Salarié de Renault, l'ancien métallo est retourné travailler sur le site de Guyancourt, dans les Yvelines, à une trentaine de kilomètres de Paris. Si certains de ses collègues l'ont reconnu, son arrivée a été plutôt discrète.

Lors de son premier jour, l’ancien leader de la CGT s’est tout de même rendu dans le local du syndicat, où il a été accueilli par plusieurs militants du site, en petit comité et dans le calme.

Mais lorsqu’il déambule dans les couloirs de l’entreprise, c’est une autre histoire.

"Il a rencontré des salariés qui soit étaient surpris de le voir, soit qui l'ont félicité, dit un mot par rapport aux mobilisations", explique Mathieu Golinelli, membre du syndicat.

"Chargé d'une mission en lien avec son expérience acquise"

À 62 ans, quel poste va occuper concrètement Philippe Martinez chez Renault? Côté constructeur, on reste flou. Contactée, l'entreprise explique que l'ancienne figure du syndicalisme "a réintégré Renault le 3 avril dernier, comme prévu et comme c'est le cas pour tout salarié dont le détachement prend fin".

"Au sein de l'entreprise, il est chargé d'une mission en lien avec son expérience acquise, nous ne ferons aucun commentaire", poursuit Renault.

Philippe Martinez ne redeviendra donc pas métallurgiste comme à ses débuts. "C'est un poste de direction, de ressources humaines", détaille Mathieu Golinelli.

En février dernier, au micro de BFMTV, l’ancien secrétaire général de la CGT, 62 ans, expliquait qu’il lui manquait quelques trimestres, avant de pouvoir partir à la retraite au taux plein.

Alexia Ferré, Lorène Godefroy et Edgar Bequet