L'ex-Première ministre Elisabeth Borne dénonce un "sexisme insidieux" en politique

Par La Provence (avec AFP)

"Les hommes en politique, ils ont tous intérêt a imposer des codes masculins, ça élimine la concurrence", a-t-elle ajouté, relevant que "dans les noms qui ont circulé pour (la) remplacer, il n'y avait que des noms d'hommes, pas le nom d'une seule femme".

"Les hommes en politique, ils ont tous intérêt a imposer des codes masculins, ça élimine la concurrence", a-t-elle ajouté, relevant que "dans les noms qui ont circulé pour (la) remplacer, il n'y avait que des noms d'hommes, pas le nom d'une seule femme".

Photo d'illustration AFP

Deux mois après son départ de Matignon, Elisabeth Borne a repris la parole ce vendredi 8 mars à l'occasion de la journée des droit des femmes pour dénoncer un "sexisme insidieux" qui perdure dans un milieu politique toujours régi par des "codes masculins".

Deux mois après son départ de Matignon, Elisabeth Borne a repris la parole ce vendredi 8 mars à l'occasion de la journée des droit des femmes pour dénoncer un "sexisme insidieux" qui perdure dans un milieu politique toujours régi par des "codes masculins".

"On n'est pas dans le sexisme débridé comme avait pu le vivre" Edith Cresson, la première femme à diriger le gouvernement de la France il y a trois décennies, "mais il reste une forme de sexisme sans doute plus insidieuse", a déclaré Elisabeth Borne sur RTL.

"Vous êtes en permanence comparée à des codes masculins, sur la façon dont vous faites par exemple le tour du salon de l'agriculture (…) La référence c'est les hommes", a expliqué l'ex-Première ministre, souvent dépeinte comme distante et rigoureuse.

"Les hommes en politique, ils ont tous intérêt a imposer des codes masculins, ça élimine la concurrence", a-t-elle ajouté, relevant que "dans les noms qui ont circulé pour (la) remplacer, il n'y avait que des noms d'hommes, pas le nom d'une seule femme".

Les femmes "sont encore peu nombreuses dans les comités de direction"

"Comme si les commentateurs se disaient : 'On vient d'avoir pendant 20 mois une femme Première ministre, ça c'est fait, on reprend une vie normale, donc le prochain sera un homme'", a déploré celle qui a cédé la place à Gabriel Attal.

Preuve selon elle qu'"il y a encore du boulot dans beaucoup de domaines" pour atteindre l'égalité réelle, en politique comme dans les entreprises où les femmes "sont encore peu nombreuses dans les comités de direction", ainsi que pour "l'accès des jeunes femmes dans les formations scientifiques".

Elisabeth Borne s'est néanmoins réjouie de voir aboutir l'inscription de l'IVG dans la Constitution, votée à une large majorité lundi par le Congrès. "Un moment d'unité assez inhabituel", a-t-elle souligné, et même "un des rares sujets sur lesquels ont peut être d'accord avec (la cheffe des députés LFI) Mathilde Panot", a-t-elle plaisanté.