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Cabourg : une plaque en hommage à Adrien Vermughen, tué en 1944 pour avoir sauvé des parachutistes

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Il y a 80 ans, Adrien Vermughen a vu atterrir sur ses terres une trentaine de parachutistes britanniques et canadiens. Le cabourgeais les cache et les accueille dans sa ferme pendant un mois. Ce lundi à Cabourg, une plaque à son nom a été inaugurée par la mairie et les élèves du collège Saint-Louis.

Le chemin qui menait jadis à la ferme d'Adrien Vermughen porte désormais son nom Le chemin qui menait jadis à la ferme d'Adrien Vermughen porte désormais son nom
Le chemin qui menait jadis à la ferme d'Adrien Vermughen porte désormais son nom © Radio France - Jeanne Stémart

Devant le chemin qui en 1944 menait à la ferme d'Adrien Vermughen, il y a désormais une plaque qui porte son nom. En 1944, il voit atterrir sur ses terres une trentaine de parachutistes britanniques et canadiens. À ce moment-là, il n'hésite pas une seule seconde, il les cache dans sa ferme pendant un mois. Ce lundi matin, la ville de Cabourg a décidé d'honorer sa mémoire. Et si cette plaque a vu le jour, c'est suite au travail d'une dizaine d'élèves de la classe défense du collège Saint-Louis à Cabourg.

"L'histoire a commencé il y a presque dix ans, avec les cartes de vœux que mes élèves envoient chaque année aux vétérans de la Seconde Guerre mondiale. L'un d'entre eux, du neuvième bataillon, Frederick Glover, a répondu et nous a dit : "Mais il y a un héros à Cabourg et vous l'ignorez, c'est Adrien Vermughen"", raconte Mayeul Macé professeur d'Histoire-Géographie et d'enseignement moral et civique au collège Saint-Louis.

En cherchant avec ses élèves de troisième et de quatrième, ils se sont rendu compte que la ferme dans laquelle Adrien Vermughen a caché les parachutistes canadiens et britanniques n'est qu'à une centaine de mètres du collège. "Je pense que je me sens encore plus proche de cette période, parce qu'on peut être n'importe qui et faire des choses très grandes", explique Pétronie, élève en quatrième. Cet homme est devenu un symbole pour les collégiens comme Andréa : "C'est important de se souvenir des vétérans car, c'est eux qui ont libéré la France et ils sont un peu nos héros du quotidien."

Pour leur professeur, Mayeul Macé c'est important de faire vivre ces monuments et cette mémoire : "Mes élèves sont la dernière génération à pouvoir rencontrer des vétérans, à pouvoir discuter, à pouvoir échanger avec eux", conclut-il.

Mayeul Macé est le professeur qui a accompagné les élèves dans le projet
Mayeul Macé est le professeur qui a accompagné les élèves dans le projet © Radio France - Jeanne Stémart

Cette plaque n'aurait sûrement pas vue le jour sans le travail des collégiens. La ville de Cabourg et son maire Emmanuel Porcq ont concrétisé le projet : "C'est toujours un devoir de respecter la mémoire de ces gens. Alors si on peut attribuer leurs noms à un chemin, une avenue ou à une rue. On le fait avec passion", déclare le maire.

L'histoire d'un homme ordinaire

Adrien Vermughen a 40 ans lorsqu'il voit atterrir sur les terres de sa ferme une trentaine de parachutistes britanniques et canadiens dans la nuit du 5 au 6 juin 1944. Ces alliés sont tombés là un peu par hasard, en terrain hostile. Le cultivateur décide alors de prendre un gros risque : il accueille tous ces hommes dans sa ferme et les cache pendant un mois pour leur éviter d'être capturés par les Allemands.

Pour ces parachutistes il a donné sa vie. Un mois après les avoir caché il se fait arrêter par les allemands et sera torturé à mort.

Désormais il reste une trace d'Adrien Vermughen dans la ville où il y a laissé la vie. Une façon pour les collégiens et les habitants de s'en souvenir.

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