Essonne : le Département créé un opérateur pour accélérer la production d'énergies renouvelables

Le Département a validé la création de a future Société d'économie mixte (SEM) Essonne Énergies. Celle-ci sera dédiée à l’accélération de la production d’énergies renouvelables.

La SEM Essonne Énergies pourra investir dans des projets d'implantation de panneaux photovoltaïques sur les toits des collèges, à l'image de qui a été fait en 2022 au collège Parc de Villeroy à Mennecy.
La SEM Essonne Énergies pourra investir dans des projets d’implantation de panneaux photovoltaïques sur les toits des collèges, à l’image de qui a été fait en 2022 au collège Parc de Villeroy à Mennecy. (©T.F. / actu Essonne)
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C’était une mesure phare du plan Éco-ambition 91 adopté l’année dernière. Lundi 25 mars 2024, les élus du conseil départemental de l’Essonne ont voté à l’unanimité la création de la Société d’économie mixte (SEM) Essonne Énergies dont l’objectif sera d’accélérer la production d’énergies renouvelables sur le territoire.

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Des acteurs publics et privés réunis

Au total, 10 acteurs publics et 5 acteurs privés (voir encadré) seront regroupés au sein de la SEM pour une répartition du capital de respectivement 70 et 30 %.

« Cette forme juridique garantit l’exigence de rentabilité économique afin de réinvestir l’argent gagné pour développer les énergies renouvelables et permet de bénéficier de financements de partenaires privés », explique Nicolas Méary, vice-président en charge de la biodiversité et de la transition écologique.

Le Département va ainsi investir 5 millions d’euros (dont la moitié dès cette année) dans Essonnes Energies et en sera ainsi l’actionnaire majoritaire à hauteur de 34 %.

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Un outil en faveur de la transition énergétique face à l’urgence climatique

Au-delà de ces considérations juridiques et financières, la création de ce nouvel opérateur doit répondre à trois enjeux au premier rang desquels figure celui de la transition énergétique à mener face à l’urgence climatique.

À ce jour, l'Essonne ne produit que 6 % de l’énergie qu'elle consomme. Au vu de notre potentiel, nous pouvons faire beaucoup mieux sur les énergies renouvelables.

Nicolas Méary

Dans un contexte de très forte volatilité des prix de l’énergie, la SEM, via les projets qu’elle mettra en œuvre, permettra une maîtrise publique de l’énergie.

Alors que l’on ne compte plus les syndicats et intercommunalités qui disposent de compétences en matière d’énergie, le futur opérateur départemental pourra mutualiser tous ces moyens et expertises pour faciliter la conduite des futurs projets.

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Les premiers actionnaires d'Essonne Energies

Actionnaire majoritaire à hauteur de 34 %, le Département de l'Essonne est accompagné de 14 partenaires publics et privés :

Intercommunalités
Grand Paris Sud (5 %)
Paris Saclay (5 %)
Val d'Yerres Val de Seine (5 %)
Cœur d'Essonne Agglomération (5 %)
Pays de Limours (1 %)

Syndicats
Smoys (8 %)
Siredom (1 %)
Sipperec (1 %)
Sigeif (5 %)

Actionnaires privés
Banque des Territoires (15 %)
Semardel (10 %)
SAS IDF (0,5 %)
Crédit agricole (4 %)
Caisse d'épargne (0,5 %)

"L'enjeu est que l'ensemble du territoire départemental soit couvert avec l'arrivée de nouveaux partenaires", souligne le président du Département François Durovray pour qui la création d'Essonne Énergies doit "permettre la mise en place d'un modèle qui soit performant pour réussir la transition écologique".

La géothermie, le photovoltaïque et la méthanisation comme priorités

Ainsi, Essonne Énergies investira dans des projets de production d’énergie renouvelable, principalement axés sur le solaire photovoltaïque, la géothermie et la méthanisation.

Pour son lancement, elle investira pour l’installation de toitures photovoltaïques sur le toit de la halle Mâchefer de la SEM Sémardel, au siège du syndicat Siredom ou encore sur les toits de collèges du territoire.

Rappelant que des projets d’énergies renouvelables n’ont pas pu voir le jour en raison de l’opposition forte qu’ils ont suscité chez les riverains, Nicolas Méary estime que le futur opérateur facilitera l’acceptabilité démocratique des projets, notamment via un accompagnement dédié et la participation citoyenne.

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« Les choses avancent dans le bon sens »

Essonne Énergies vise un portefeuille d’affaires d’environ 100 millions € sur 10 ans ainsi que la production annuelle de 90 000 MWh d’électricité d’ici 2030.

De quoi couvrir la consommation électrique de près de 22 000 foyers contre moins de 2 500 aujourd’hui.

« C’est un projet très intéressant pour booster la production d’énergies renouvelables en Essonne. Néanmoins, il sera important de privilégier la multiplicité des projets plutôt que de vouloir développer d’énormes installations », juge Anne Launay, conseillère départementale du groupe minoritaire Naturellement l’Essonne.

« Les choses avancent dans le bon sens, note Damien Allouch qui siège dans le même groupe. Les habitants de l’Essonne attendent que la puissance publique prenne en charge les questions de transition énergétique ».

Le premier conseil d’administration qui entérinera les premières décisions d’Essonne Énergies devrait se réunir en octobre prochain.

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