Camille Chastang à la Double V Gallery

La valeur n’attend pas le nombre des années. À 29 ans seulement, la diplômée de la prestigieuse Villa Arson a déjà eu les honneurs de deux expositions personnelles dans des institutions. Forte d’une formation en design textile et en beaux-arts et à la lisière des arts décoratifs et des beaux-arts, Camille Chastang élabore ses dessins un pied à Paris et un autre dans sa maison atelier en Normandie.

Son univers : Des fleurs, encore des fleurs, auxquelles elle donne vie à coup d’encre diluée, rehaussée de gouache et parfois de paillettes, de collages, de noeuds en céramique. Loin de la mièvrerie, son monde floral vient servir ses convictions féministes qu’il s’agisse de ses dessins « femmage » à des femmes qui, dans des temps anciens, se sont illustrées dans le monde de la botanique sans jamais être reconnues comme artiste. Ou encore de sa prédilection pour certaines fleurs comme les violettes et les roses canines, symbole de l’amour féminin. L’art de faire passer des messages en douceur. 

À découvrir : Huit dessins exposés sur un mur dédié que l’artiste, dans une mise en abîme a également peint. Une manière de faire sortir le dessin du cadre. Elle expose aussi sa toute première lampe en céramique au dessin floral. On la veut ! 

Maxime Verdier à la galerie Anne-Sarah Benichou

Diplômé des écoles des Beaux-Arts de Rouen et de Paris -avec Félicitations du Jury-, ce trentenaire a fait ses premiers pas à la Drawing Factory avant de tracer sa route à pas de géant. Pour preuve, il est l'artiste le plus jeune à avoir eu les honneurs de la couverture de Beaux-Arts Magazine. Il a été choisi l’année dernière pour imaginer l’affiche du tournoi de Roland Garros et vient d’orchestrer les vitrines du flagship d’Hermès à Tokyo. What else !

Son univers : Maniant aussi bien la couleur que le noir et blanc, Maxime Verdier construit un monde surréaliste et poétique empreint de ses rêves, de ses aspirations, et de ses questionnements. Ici, un gardien de musée affiche une tête de marguerite comme pour mieux prendre la clé des champs. Là, un homme fume, sans visage, et un autre s’envole tel superman vers un ciel habité de monstres, prêt à en découdre avec ses peurs. Il y a trois ans, l’artiste détournait aussi avec humour les clichés made in France, le vin rouge, la marinière, la grenouille etc. Douée de multiples talents, il déploie aussi nombre de scénettes dans des dioramas qui empruntent autant au surréalisme qu’à l’enfance.  

À découvrir : Une série en noir et blanc où une planète prend feu, où une silhouette se désagrège… Découvrez également une autre série en couleur où un escrimeur se retrouve armé d’un fleuret fleur et où un funambule danse au-dessus des étoiles. Un rêve éveillé.

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Maxime Verdier, La jeune fille à la perle, 2023

© Maxime Verdier, Les jours heureux, 2024

Alice Gauthier à la galerie Dilecta

Diplômée des Arts décoratifs de Strasbourg et du prestigieux Royal College of Art à Londres, l’artiste roule d’abord sa bosse au Mexique où elle se forme à la lithogravure avant de revenir en France, rapidement repérée par nombre de collectionneurs avisés et importants. À commencer par Gilles Fuchs, le fondateur de l’incontournable Prix Marchel Duchamp, Frédéric Lorin qui lui organise une expo dans le parcours VIP de la première édition de Paris + en 2022, mais aussi le commissaire d’exposition Jean-Marc Dimanche qui lui orchestre l’année suivante, une exposition à la Maison des Arts de Châtillon. 

Son univers : des personnages en eau trouble qui semblent sortir des tréfonds de son inconscient et à travers elle dit sonder les « contours de l’âme ». Elle les déploie dans des dessins aqueux nimbés de mystère et, forte de sa passion pour la géologie, elle imagine aussi des personnages qui fusionnent avec l’univers et les paysages. Des cosmogonies enchanteresses qu’elle élabore intuitivement et qui nous emmènent dans son monde évanescent et contemplatif. 

À découvrir : Des paysages hallucinés, parfois à la frontière de l’abstraction. Magique.