De solides fondamentaux permettent à ASML d’asseoir sa position Contenu réservé aux abonnés
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Par Arthur Le Denn
Sans lui, l’industrie des semi-conducteurs ne tournerait pas. Le néerlandais ASML Holding a su s’imposer comme un maillon incontournable de la chaîne de valeur. C’est simple : ses machines de production sont tellement avancées technologiquement qu’elles ont éliminé toute concurrence. « Il est à des années-lumière de la concurrence sur le créneau des outils de lithographie [qui permettent de graver les galettes d’étain à l’aide de faisceaux lumineux ; cela représente le quart du marché total des équipements de production] les plus avancés. Sans lui, les puces A17, imaginées par Apple pour ses iPhone, ou H100, conçues par Nvidia pour les usages d’intelligence artificielle, n’existeraient pas », insiste Thibault Leneeuw, analyste chez KBC Securities.
C’est pourquoi les plus grands fondeurs mondiaux, à qui ces entreprises sous-traitent leur production, sont tous clients du groupe de Veldhoven – c’est le cas du trio de tête, composé de TSMC, Intel et Samsung. ASML dispose ainsi de 90 % des parts de marché, toutes techniques de lithographie confondues. Une performance exceptionnelle pour un acteur européen, qu’il convient de souligner à l’heure où la souveraineté est au cœur des enjeux géopolitiques. Cette position confortable permet au groupe de voir venir. Son carnet de commandes s’élève à près de 40 milliards d’euros. « Cela équivaut à une année et demie de ventes », relève Thibault Leneeuw, précisant que toutes ne seront pas honorées en 2024.
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