Ski de vitesse : Simon Billy sacré champion du monde à Vars pour la troisième fois de sa carrière

Par La Provence

Le Varsinc (au centre) a remporté, à 32 ans, le troisième titre mondial de sa carrière.

Le Varsinc (au centre) a remporté, à 32 ans, le troisième titre mondial de sa carrière.

Photo La Provence

Vars

Ce dimanche midi, le skieur de vitesse de Vars, Simon Billy, a remporté sur la piste de Chabrières le titre de champion du monde pour la troisième fois de sa carrière, alors que la finale n'a pas pu avoir lieu à cause des conditions météorologiques. Ce sont donc les vitesses du dernier run disputé dans cette semaine de compétition, soit vendredi, qui ont été retenues pour établir le classement général. Flashé à 231,43 km/h, le recordman du monde a été le skieur le plus rapide parmi tous les concurrents.

Simon Billy n'a pas réussi à tenir toutes ses promesses, même s'il a su réaliser la principale. Ce dimanche matin aux aurores, un immense panneau trônait à l'entrée de la station de Vars (Hautes-Alpes), juste devant l'office de tourisme, qui célébrait le record du monde du monde établi par ce dernier il y a presque un an jour pour jour, le 22 mars 2023, avec une marque de référence à 255,500 km/h. Dessus, un autographe signé par le Varsinc himself, et un ajout qui sonnait comme une promesse : "En route pour 260 km/h !" Malheureusement pour lui, ce ne sera pas pour tout de suite.

Ce dimanche, pour la dernière journée des championnats du monde de ski de vitesse, qui faisaient également office de Speed Masters (tentative de record du monde), les skieurs et skieuses engagés sont restés au sommet, les demi-finales et finale ayant été annulées à cause de conditions météorologiques délicates (vent trop fort et visibilité trop faible) qui n'ont pas permis pas à la compétition de se tenir. "La nature donne et parfois elle reprend, il faut l'accepter", confie Billy.

"Une médaille un peu amère"

Pas de course, pas de tentative de record du monde, mais un nouveau titre planétaire, le troisième après 2022 et 2023, pour Simon Billy. Comme le veut le règlement, en cas d'annulation des ultimes manches, ce sont les résultats du dernier run disputé qui font office de juge de paix. Vendredi, le Haut-Alpin a été flashé à 231,43 km/h devant le Tchèque Radim Palan (230,57 km/h) et l’Autrichien Manuel Kramer (229,28 km/h), alors que son éternel rival, l'Italien Simone Origone, s'est fait disqualifier à cause d'un équipement qui n'a pas respecté les règles, même s'il avait été plus vite de 0,7 km/h ce jour-là.

Une issue finale qui laisse un drôle de goût à Simon Billy, alors que les conditions de la piste de Chabrières, sur laquelle se sont déroulées ces championnats du monde, pouvaient potentiellement lui offrir un nouveau record du monde. "Cette médaille de champion du monde je la prends parce que je la mérite mais elle a une saveur particulière, elle est un peu amère, ne cache pas le désormais triple champion du monde. Ce n'est pas mon état d'esprit de gagner comme ça, sans Simone au départ, mais il a triché, il s'est fait choper avec une pièce aérodynamique sur sa chaussure, donc il a été disqualifié. C'est le jeu dans notre sport, on développe du matériel, on essaie de pousser tout le temps pour aller chercher un petit plus pour augmenter la vitesse, mais il y a un règlement à respecter. Je suis content parce que c'est aussi beaucoup de travail et on a on a galéré pour aller chercher ce titre mais il y a un petit gout amer quand même."

Mais ce n'est pas encore fini pour le champion du monde et ses camarades. Il reste encore une semaine de compétition avec deux manches du coupe du monde et un globe de cristal à aller chercher face à Simone Origone qui domine actuellement le classement. Mais les conditions météo pourraient encore jouer des tours sur le déroulement des épreuves. "La saison n'est pas finie, prévient Simon Billy. On va se remettre au travail pour aller chercher ce globe de cristal à domicile, il va y avoir une belle bataille entre l'Italien et moi. On verra si la nature nous donne les conditions pour ça, on croise les doigts."