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Lycée Maurice Ravel: Pécresse s'inquiète d'une laïcité "jamais autant menacée" après le départ du proviseur

Le proviseur de la cité scolaire Maurice-Ravel à Paris, menacé de mort sur internet après une altercation avec une élève fin février pour qu'elle enlève son voile, a quitté ses fonctions

Le proviseur de la cité scolaire Maurice-Ravel à Paris, menacé de mort sur internet après une altercation avec une élève fin février pour qu'elle enlève son voile, a quitté ses fonctions - KENZO TRIBOUILLARD © 2019 AFP

Au lendemain du départ anticipé du proviseur du lycée Maurice Ravel à Paris, qui avait été menacé de mort pour avoir demandé à une élève de retirer son voile, Valérie Pécresse a évoqué "un signal d'alarme".

"Un signal d'alarme". Lors des questions d'actualité de la séance plénière du conseil régional ce mercredi 27 mars au matin, Valérie Pécresse, la présidente de la région Île-de-France, a réagi au départ du proviseur du lycée Maurice Ravel à Paris.

"Je voudrais que l'on ait tous une pensée aujourd'hui pour ce proviseur. Je pense qu'aujourd'hui toute la société doit se tenir aux côtés de nos professeurs et aux côtés de la laïcité qui n'a jamais été aussi menacée dans nos établissements", a grincé l'élue.

À la fin du mois de février dernier, le directeur de l'établissement avait été menacé de mort sur les réseaux sociaux. Des menaces qui faisaient suite à une altercation avec une élève de BTS, à qui le proviseur avait demandé de retirer son voile pour pénétrer dans l'établissement.

Pécresse évoque des faits "extrêmement graves"

Hier, mardi 26 mars, ce dernier a expliqué dans une lettre avoir quitté ses fonctions. Contacté par BFMTV, le rectorat a quant à lui indiqué avoir accordé "un départ anticipé" alors que le proviseur arrivait "à quelques mois de sa retraite".

Ce matin, Valérie Pécresse a regretté ce départ à la retraite anticipé alors que ce dernier a "simplement voulu faire respecter la loi de la République et la laïcité dans son établissement en plein cœur de Paris".

"Ces faits sont extrêmement graves", a poursuivi la présidente, qui ne met pas en cause "l'institution" scolaire.

Une laïcité "jamais aussi menacée"

Pour l'ex-candidate à l'élection présidentielle, en charge d'ailleurs de la gestion des lycées avec la région, cette démission et ce qu'elle "révèle" doit être "un signal d'alarme pour nous tous".

Et de conclure en évoquant un soutien aux enseignants. "Nous devons être aux côtés de nos enseignants et de nos équipes pédagogiques quand ils sont confrontés aux menaces des élèves et des parents".

Nicolas Dumas et Martin Regley