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Isabelle Asni, portraitiste à la recherche d’une rencontre

Isabelle Asni est une portraitiste autodidacte passionnée par les rencontres. En effet, chacune de ses œuvres met en avant la femme sous différents angles.

Journaliste magazine
Temps de lecture: 4 min

Dans sa démarche, la peintre met en avant ses rencontres par le billet des couleurs. A travers des couleurs éclatantes ou pastelles, Isabelle Asni laisse place à ses sentiments pour mettre au monde une nouvelle femme.

Comment t’es venue ta passion pour la peinture ?

Elle m’est venue dès l’enfance. Ma mère dessinait super bien, et nous incitait à en faire de même. Quand j’étais petite, je faisais de la pyrogravure en plus d’autres activités d’art. Grâce à l’engagement de ma grand-mère dans la vie associative, j’ai participé à des activités d’art dans des maisons de retraite avec les personnes âgées. J’ai associé es différents moments d’activités à une notion de partage, ce qui est pour moi très important.

En ce qui concerne la peinture, j’ai commencé lorsque j’avais 17/18 ans. Ça a commencé lorsque j’utilisais l’argent de mes premiers jobs pour acheter mes tubes de peinture à l’acrylique.

Pourquoi avoir choisi l’acrylique comme matière ?

J’adore l’acrylique, car c’est une matière qui sèche très vite, ce qui m’oblige à être très réactive et instinctive.

Albertine - 73x60 - Acrylique sur toile - Isabelle Asni

Comment fais-tu pour choisir les couleurs à associer ?

La palette de couleurs vient instantanément. Quand je peins, les couleurs se nourrissent entre elles. C’est-à-dire que je pars d’une couleur claire de base et de cette touche de lumière va se construire toute ma palette. Je m’en sers de base et je l’alimente de couleurs pour en créer d’autres et ainsi de suite. De cet enchaînement, les formes que je peins sont assez fragmentées. Il y a tout de même une notion d’équilibre et d’unité qui naît indirectement de ma manière de mélanger les couleurs entre elles.

Quelle a été ta première peinture ?

La première œuvre que j’ai peinte était un corps fait à partir de reproductions de Léonard de Vinci. Avant de peindre des portraits, je peignais les femmes. Ça a toujours été une passion, mais c’est très paradoxal avec ce que je fais maintenant, car je peignais des corps sans visage. Toujours avec de la couleur, mais uniquement le corps.

J’ai peint mon premier portrait en 2017. L’envie de me lancer dans les portraits est arrivée quand ma fille a eu de petits soucis de santé. Au début, je n’aimais pas trop peindre des portraits, car je trouve qu’un visage raconte beaucoup d’histoire. Mais en peignant le portrait de ma meilleure amie pour le lui offrir, ma vision des choses a changé. C’est là que j’ai commencé à approfondir ma technique sur le collage des visages.

Aria - 33x24 - acrylique sur toile - Isabelle Asni

Pourquoi as-tu choisi de faire des collages de visage ?

Quand je peins un portrait, j’ai du mal à ne voir qu’une seule personne. En moi, il y a une chose qui fait écho à ce qui me pousse à créer une rencontre. Et si cette rencontre n’agit pas tout de suite avec la photo que je vois, j’ai besoin de la nourrir d’autre chose. C’est comme si on créait une espèce de conversation où encore une fois il n’est plus question de mots et de grammaire, mais de forme et de couleurs qu’on va poser. Dans mes rencontres, il y a une certaine musicalité et un certain rythme, qui donnent un souffle puis la vie à mes peintures. C’est ce qui a du sens pour moi. Ce travail de création ne prend fin qu’une fois que j’appose ma signature qui lance l’œuvre à exister par ses propres moyens.

Qu’est ce qui te donne envie de peindre ?

L’idée est de partager avec le plus grand nombre, d’être emmenée à ouvrir des portes ou d’être exposée dans des lieux. J’ai aussi envie de rencontrer du monde. Des artistes, des galeristes et même des amatrices car il est intéressant d’écouter ce qu’une personne perçoit dans mon œuvre. Le regard qu’ils ont dans mon travail peut parfois me pousser à la réflexion parce qu’ils voient des intentions que je ne mettais pas forcément dans mes tableaux. Pour moi, les échanges de ce type sont d’une grande richesse.

Céleste - fusain sur papier - Isabelle Asni

Ne peindras-tu que des femmes durant ta carrière de peintre ?

Non, ce n’est pas figé. À l’heure actuelle, je ne sais pas si je ferai toujours de la figuration ou si j’emploierai toujours autant de couleur vive. Tout ce que je sais, ce que j’aime expérimenter. Pour le moment, je suis sur plein de projets à la fois qui me passionnent.

Qu’est-ce que l’on peut te souhaiter pour plus tard ?

On peut me souhaiter de continuer à être curieuse et à aimer la vie.

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