La relaxe de l’entraîneur de judo Alain Schmitt de faits de violences conjugales sur la championne olympique Margaux Pinot a provoqué l’indignation de stars du judo français mercredi, au moment où le parquet fait appel de la décision.
Estimant "n’avoir pas assez de preuves de culpabilité" de violences de l’ex-membre de l’équipe de France de judo sur sa compagne ce week-end en Seine-Saint-Denis, le tribunal correctionnel de Bobigny a relaxé Alain Schmitt lors d’une audience en comparution immédiate qui ne s’est achevée qu’au cœur de la nuit de mardi à mercredi.
Au procès, le ministère public avait dénoncé "des violences très graves, même pour un primo-délinquant", de la part d’Alain Schmitt, et requis à son encontre un an de prison avec sursis. Quelques heures après la relaxe, le parquet de Bobigny a annoncé à l’AFP faire appel.
Dans un message de soutien à sa collègue en équipe de France, l’étoile féminine du judo français Clarisse Agbégnénou s’est dite "choquée" par la décision de justice.
"Je n’ai pas les mots pour exprimer tout ce qui se passe dans ma tête et mon corps en tant que femme face à ce que ma coéquipière Margaux Pinot a subi", a tweeté la porte-drapeau de la délégation française aux Jeux olympiques de Tokyo.