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Quartier Kuebebierg : «Une symbiose entre la ville et la nature»


Marc Widong, directeur du Fonds Kirchberg, a présenté le futur quartier à Lydie Polfer, bourgmestre de la Ville de Luxembourg, et Yuriko Backes, ministre de la Mobilité et des Travaux publics.

Une visite ministérielle a eu lieu mardi dans le futur quartier Kuebebierg à Luxembourg, annoncé en 2022 et dont le chantier vient de démarrer afin d’accueillir, entre autres, 7 000 habitants.

Au centre du plateau du Kirchberg à Luxembourg, une foreuse fume et perturbe la tranquillité qui règne sur ces hectares de champs. Entourée de la forêt de Grünewald et de la vallée du Mäerstesgronn, cette zone verte et vierge vient d’entamer un chantier d’envergure d’au moins quinze années afin de construire le quartier du Kuebebierg.

Hier, la ministre de la Mobilité et des Travaux Publics, Yuriko Backes, était sur place pour une première visite des lieux, accompagnée de Marc Widong, le directeur du Fonds Kirchberg, et de la bourgmestre de la Ville, Lydie Polfer.

Sur place, force est de constater que le chemin est encore long avant d’accueillir les 7 000 habitants annoncés en mars 2022, lors de la présentation. «Il y a des projets que l’on doit réaliser avant de pouvoir venir viabiliser le quartier, construire les routes, tirer les réseaux d’infrastructures et construire les bâtiments», explique Monika Malikova, architecte paysagiste du Fonds Kirchberg. Pour l’instant, le chantier est porté sur des mesures d’atténuation pour les oiseaux, dont l’habitat sera perturbé, avec la plantation de 130 arbres.

Le quartier devant être alimenté par des forages géothermiques afin de fournir une source de chauffage basse température, il faut également attendre une autorisation de l’administration de la Gestion de l’eau pour commencer la conception du réseau de chaleur.

Sur les 3 000 logements qui composeront le quartier, 70 % seront des logements abordables.

 

Cette dernière a délivré l’autorisation d’effectuer des forages de reconnaissance en cours et «sur la base des résultats des forages de reconnaissance, il faudra ensuite que l’on fasse une demande d’autorisation pour l’ensemble des sondes géothermiques du quartier», annonce Morgane Feisthauer, ingénieur en génie civil du Fonds Kirchberg.

Premiers habitants en 2030

La viabilisation du terrain et le début du chantier sont donc prévus pour la fin de l’année. «Dès que le plan d’aménagement particulier (PAP) sera approuvé par la Ville de Luxembourg, on espère avant l’été, on pourra commencer la soumission pour l’axe principal qui partira des tours de RTL pour entrer dans le quartier.

Ces travaux devraient débuter à la fin de l’année et durer plus ou moins un an», résume Marc Widong. Les travaux de voirie et les réseaux devraient être terminés en 2028, à la suite de quoi commencera la première construction avec le déménagement du lycée Michel-Lucius, qui quitte le Limpertsberg pour s’installer au nord du plateau afin d’accueillir 1 800 élèves. Si les premiers habitants sont, eux, attendus d’ici cinq ans, «le quartier sera fini à la fin des années 2030».

Pour le directeur du Fonds Kirchberg, on ne parle pas d’un simple quartier, mais d’«une ville avec plus de 3 000 unités de logements». Les 7 000 habitants pourront se rendre au centre-ville via une nouvelle ligne de tramway qui passera du boulevard Adenauer au boulevard Pierre-Frieden et la construction de quatre crèches, d’une école fondamentale et d’un centre socioculturel est également prévue. Afin d’alimenter les logements, une centrale thermique sera aussi mise en place.

Une ville avec sa ferme urbaine

L’extrémité de la parcelle sera également composée d’un verger, avec les 130 arbres plantés, d’une plaine récréative (sports libres, jeux, pique-niques) et d’une ferme urbaine qui sera exploitée par la société Aurel&Axel dont les fondateurs se sont présentés hier, lors de la visite, afin de dévoiler leur projet d’exploitation.

Courant mars ou avril 2025, cette ferme urbaine composée de conteneurs devrait être opérationnelle, tant pour sa culture que son espace d’accueil. «Dès le début, on avait dit que la production alimentaire ne suffirait pas pour qu’elle puisse fonctionner correctement. Elle se trouve dans un quartier urbain, donc elle doit jouer un rôle urbain», se rappelle Monika Malikova.

Le Fonds Kirchberg a choisi d’installer une ferme afin d’aider à l’entretien des lieux, notamment le verger, mais aussi pour accompagner et sensibiliser les habitants au jardinage et au respect de l’environnement. Comme un symbole pour ce quartier réalisé par le bureau Güller Güller Architecture Urbanism, vainqueur du concours.

«C’est une symbiose entre la ville et la nature», se félicite Marc Widong. «Entre les bâtiments, vous aurez les coulées vertes et des parcs qui vont rentrer dans la nature pour que depuis chaque logement, on puisse voir des arbres, de la verdure.»

Des logements abordables et familiaux

D’une capacité de 3 000 logements afin d’accueillir 7 000 habitants, le futur quartier «va représenter la diversité de la population du Luxembourg», annonce Marc Widong, grâce à «la mixité de logements proposée».

Trente pour cent des logements seront des logements abordables suivant le programme du ministère du Logement, 40 % seront abordables suivant le programme du Fonds Kirchberg et 30 % seront des logements libres, au prix du marché.

Avec une plus grande prépondérance pour les grands logements, «c’est un quartier qui se veut familial, pour les jeunes qui se rencontrent, qui fondent une famille et qui sont obligés de quitter la Ville parce qu’ils ne trouvent pas de logement à leur taille ni à leur prix».

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