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Accord entre General Electric et BHEL : "c'est l'opacité totale" déplore Philippe Petitcolin

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Les syndicats de General Electric à Belfort alertent sur un accord signé cet été entre l'entreprise américaine et BHEL, le principal constructeur indien de centrales électriques. Accord de transfert de licence qui permet à cette dernière de fabriquer des turbines à Gaz.

Philippe Petitcolin du syndicat CFE-CGC.
Philippe Petitcolin du syndicat CFE-CGC. © Radio France - Adeline Divoux

Que va-t-il advenir du site General Electric de Belfort ? C'est la question qui agite les salariés de l'entreprise américaine depuis plusieurs semaines. En cause un accord conclu cet été entre le géant de l'électricité et l'entreprise indienne BHEL, le principal constructeur indien de centrales électriques. Accord de transfert de licence qui permet à cette dernière de fabriquer des turbines à Gaz.

Mais concrètement que contient cet accord ? "C'est toute la question" répond Philippe Petitcolin, délégué CFE-CGC chez GE à Belfort. "C'est pour ça que nous avons demandé une expertise afin de mesurer les conséquences de cet accord. Parce que factuellement, il y a un accord qui permet à l'entité indienne de produire l'ensemble de notre gamme de produits. Ils ont déjà installé 250 centrales en Inde. Et cet accord permet de réaliser beaucoup plus. La question réside dans quel sera le volume d'activité dans l'entité indienne dans les années à venir"

La grande inquiétude pour les salariés à terme, serait que le site indien soit une alternative au site de Belfort, mettant en péril l'emploi des 1500 salariés du territoire. "Le danger, c'est que nous sommes sur un marché où les barrières à l'entrée sont très importantes, c’est-à-dire qu'il faut pouvoir investir massivement. Nous avons beaucoup d'entreprises avec qui nous avons des licences et pour l'instant, l'impact est limité car elles ont très peu de turbines fabriquées dans l'année. Mais si BEHL a cinq, dix, vingt turbines à fabriquer, il aurait les moyens d'investir et de devenir une alternative au site de Belfort".

"Manque de communication et de transparence"

Les syndicats avaient tenté de faire entendre leur voix fin février, lorsqu'ils ont appris la nouvelle, par le biais d'un tract. Tract qu'aurait voulu faire disparaître la direction selon les syndicats. Ils affirment que la direction aurait menacé d'intenter une action en justice contre les salariés distribuant ce tract.

"C'est ça qui est très inquiétant" réagit Philippe Petitcolin. "Pour la direction, c'est un non-sujet. Le projet n'aura aucun impact. Et puis, en même temps, ils refusent qu'on transfère le tract. Ils ont donc envoyé un mail à tous les salariés et convoqué tous les cadres afin que le tract soit détruit".

"L'attitude générale depuis plusieurs années, c'est l'opacité totale, un manque de transparence" déplore le syndicaliste.

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