Élections européennes Le scrutin sera « un enjeu et une cible » de manipulations étrangères

Avant les JO de Paris cet été, les élections européennes du 9 juin seront « un enjeu et une cible considérables » de manipulations étrangères, a déclaré ce mercredi le secrétaire général de la Défense et de la Sécurité nationale (SGDSN), Stéphane Bouillon.

La rédaction avec AFP - 06 mars 2024 à 17:00 | mis à jour le 06 mars 2024 à 17:09 - Temps de lecture :
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« Les élections européennes vont être un enjeu et une cible considérables pour certains de nos compétiteurs étrangers », a affirmé Stéphane Bouillon. Photo d'illustration Sipa/Konrad K.

« Les élections européennes vont être un enjeu et une cible considérables pour certains de nos compétiteurs étrangers », a affirmé Stéphane Bouillon. Photo d'illustration Sipa/Konrad K.

« Outre les JO, nous sommes très sensibles à ce qu'il se passe aujourd’hui en Ukraine, et les élections européennes vont être un enjeu et une cible considérables pour certains de nos compétiteurs étrangers », a affirmé ce mercredi le secrétaire général de la Défense et de la Sécurité nationale (SGDSN), Stéphane Bouillon, devant la Commission de la Défense de l'Assemblée nationale, sans désigner nommément de pays.

Le SGDSN, dépendant du Premier ministre, va organiser le 29 mars pour tous les partis politiques français candidats aux élections européennes une réunion de « sensibilisation aux menaces dites hybrides » afin d'aborder les risques « de cyberattaques, de manipulations de l'information et d'ingérences étrangères ». Concernant les Jeux olympiques de Paris, le secrétaire général a précisé qu'une série d'exercices avaient été organisés simulant « des attaques cyber, des attaques sur les transports », ainsi que des réunions sur les précautions à prendre en termes de sécurité des télécommunications en amont de cet événement mondial.

Une série de tentatives de déstabilisation téléguidées par Moscou

Ces dernières semaines, Paris a dénoncé ouvertement toute une série de tentatives de déstabilisation téléguidées par Moscou, visant à saper le soutien de l'opinion publique à la cause ukrainienne. Selon le secrétaire général, les menaces hybrides sont « celles que l'on ne peut pas attribuer, que l'on ne voit pas du premier coup, qu'il s'agisse de cyberattaques, de désinformation, d'offensives contre notre sécurité économique ».

« Ces menaces s'accroissent et peuvent même nous faire perdre la guerre avant que l'adversaire n'ait montré un fusil, c'est le vieux principe de Sun Tzu (auteur de l'Art de la Guerre, ndr), mais c'est beaucoup plus rapide et beaucoup plus efficace pour arriver à nos faire perdre une guerre et à nous faire plonger », a-t-il conclu. Le gouvernement français a créé en 2021 Viginum, une agence rattachée au SGDSN chargée de traquer la désinformation en période électorale.

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