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Thionville Journée mondiale du compliment : « On a de plus en plus de mal à en recevoir et à en faire »

Moins connue que la Journée internationale des droits des femmes, qui sera célébrée vendredi prochain, la Journée mondiale du compliment est fêtée chaque 1er  mars, depuis 2003. Pour les Thionvillois que nous avons interrogés, le compliment est une habitude qui se perd.
Thibaut Heberlé - 01 mars 2024 à 08:00 - Temps de lecture :
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Les compliments se raréfient ou sont adressés indirectement, comme ici par message.  Photo L.B.
Les compliments se raréfient ou sont adressés indirectement, comme ici par message.  Photo L.B.

Quand avez-vous fait un compliment pour la dernière fois ? La question est tout sauf incongrue en ce 1er  mars, Journée mondiale du compliment. Créée en 2003 aux Pays-Bas, cette journée a été voulue par ses initiateurs comme étant « la journée la plus positive dans le monde ». Alors qu’en est-il à Thionville ? Chez celles et ceux que nous avons rencontrés, une tendance se dessine : le compliment est une habitude qui se perd ! Denys ne dit pas le contraire et appuie l’impression générale : « Ça fait plus plaisir de recevoir un compliment maintenant, vu qu’il y en a moins. » « On a de plus en plus de mal à en recevoir et à en faire », observe de son côté Morgane, coiffeuse.

Elle complimente… des livres !

Kathiana, libraire, estime que le Covid a donné un coup d’arrêt : « On est plus timides. On va moins vers les autres. On n’ose pas ou on n’a pas envie, de peur que ça soit mal interprété. » Alors, Kathiana a trouvé la parade : c’est aux livres qu’elle fait des compliments ! Elle distille ses coups de cœur à certains ouvrages. Une démarche intéressée certes, mais sincère.

« Je pourrais en faire plus »

Car la sincérité est LA caractéristique principale d’un bon compliment. Dans son salon, Morgane ne se force pas, et joue la carte de la franchise avec ses clients. « On leur dit que ça leur va bien seulement si c’est vrai ! » « Je ne me sens jamais obligé d’en faire lorsque je n’en ai pas envie », ajoute Nicolas, qui ajoute en riant : « D’ailleurs, je pense que je pourrais en faire plus, ma copine confirmera. » Pour cette dernière justement, les choses sont un peu différentes : « Je suis parfois obligée de complimenter mes étudiants pour qu’ils restent motivés à apprendre. » L’enseignante ne dit pas si sa stratégie fonctionne…