Brûlée à 80 % : en Seine-et-Marne, les mutilations d’Anaïs au cœur du procès de trois hommes

En mai 2018, deux inconnus ont lancé des cocktails Molotov dans une épicerie familiale de Pringy. La cour d’assises se penche toute cette semaine sur cette affaire. Le père de la jeune victime témoigne.

Anaïs (à gauche à Pringy en 2018, à droite le 29 octobre 2023), âgée de 7 ans au moment du drame, a aujourd'hui 13 ans. Elle a subi plus d'une dizaine de greffes, a perdu un œil et est contrainte d'utiliser l'index et le majeur de sa main droite pour saisir les objets et aliments. DR/Photomontage DA
Anaïs (à gauche à Pringy en 2018, à droite le 29 octobre 2023), âgée de 7 ans au moment du drame, a aujourd'hui 13 ans. Elle a subi plus d'une dizaine de greffes, a perdu un œil et est contrainte d'utiliser l'index et le majeur de sa main droite pour saisir les objets et aliments. DR/Photomontage DA

    L’audience s’annonce éprouvante. La cour d’assises de Seine-et-Marne, à Melun, va se pencher — toute cette semaine à partir de ce lundi 25 mars — sur l’incendie qui a coûté son visage et ses mains à une fillette. Le drame s’était déroulé dans la nuit du vendredi 4 au samedi 5 mai 2018, à Pringy. Ce soir-là, deux cocktails Molotov avaient été balancés à l’intérieur de l’épicerie Proxi. La fille du gérant, endormie derrière le comptoir, avait été la proie des flammes. Elle en avait réchappé mais ses blessures ne la quitteront jamais.

    Trois hommes vont ainsi comparaître pour dégradation du bien d’autrui par un moyen dangereux pour les personnes ayant entraîné une infirmité permanente et pour complicité. Les faits devraient être particulièrement contestés, notamment par l’un des accusés, présenté comme étant le commanditaire de cet incendie criminel et « détenu pour une autre cause ».