Le Liban-Sud vit sa journée la plus meurtrière depuis le 8 octobre : Jour 173 de la guerre de Gaza

Nous vous remercions d'avoir suivi notre couverture en direct de la guerre entre le Hamas et Israël.

Nous poursuivrons notre couverture du conflit dès demain matin.

Le mouvement Amal annoncé la mort de deux de ses membres : Ali Ahmad Mahdi, né en 1975 et le “secouriste” Hussein Ahmad Hojeir, né en 1978. Les deux hommes sont originaires de Naqoura et ont été tués dans l’attaque israélienne qui a eu lieu plus tôt en soirée dans cette ville du Liban-Sud.

Le Hezbollah vient de publier un communiqué dans lequel il affirme avoir forcé, à 16h47, un drone israélien à battre en retraite dans l'espace aérien au-dessus des localités de Rab el-Thalatine et Adayssé (caza de Marjeyoun).

Le Hezbollah a annoncé la mort de deux membres de sa « défense civile » : Kamel Fayçal Chehadé, né en 1968 et originaire de Deir Antar et Hassan Hussein Hassan, né en 1995 et originaire de Mazraat Mechref. Comme à son habitude, le parti ne précise pas le lieu et la date de la mort de ses membres mais il semble qu’il s’agit des victimes de la frappe israélienne à Tayr Harfa. Selon un décompte de notre correspondant au Liban-Sud, Mountasser Abdallah, avec ces deux morts, dix secouristes du Hezbollah ont été tués depuis le 8 octobre. 

Les restes du véhicule de l'Organisation médicale islamique pris pour cible par la frappe israélienne. Photo envoyée par des habitants à L'Orient-Le Jour

Les trois membres de l'Organisation médicale islamique, affiliée au Hezbollah, ont été tués par une frappe aérienne alors qu'ils se rendaient sur le site de l'attaque à Tayr Harfa (caza de Try) au Liban-Sud, a indiqué une source de sécurité.

Le porte-parole de l'UNICEF, James Elder, a exprimé dans une vidéo publiée sur Instagram sa consternation face aux attaques en cours à Gaza, malgré une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU appelant à un cessez-le-feu immédiat.

La résolution de l'ONU, adoptée lundi, visait à garantir une trêve pendant le mois de jeûne musulman du Ramadan et exigeait la libération des prisonniers capturés lors de l'attaque menée par le Hamas contre le sud d'Israël en octobre.

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, a pour sa part affirmé qu'Israël avait l'obligation légale d'autoriser un accès humanitaire "urgent et sûr" à Gaza. S'exprimant sur X, il a également indiqué que le  Programme alimentaire mondial avait estimé qu'il y avait suffisamment de nourriture stockée pour la population affamée de Gaza, en attente d'être acheminée par les voies terrestres.

Le chef du commandement nord de l’armée israélienne, le général de division Uri Gordin a déclaré : "Le Hezbollah a décidé d'attaquer Kiryat Shmona ; si nous devons le faire, nous agirons également ce soir", selon des propos relayés par le Haaretz.

Gordin faisait référence aux tirs de roquettes du Hezbollah sur Kiryat Shmona mercredi matin, qui ont causé la mort d'un israélien de 38 ans. Lors d'une session de formation pour les commandants de bataillon, Uri Gordin a décrit la réponse de l'armée israélienne à l'attaque de mercredi de l'organisation Jemaah Islamiyah comme une "mise en échec réussie". 

Dans soirée, ces propos ont été relayés peu ou prou au même moment où des frappes israéliennes meutrières ont tué 9 personnes au Liban-Sud, à Naquoura et Tayr Harfa (caza de Tyr).

La frappe aérienne sur Tayr Harfa a tué deux combattants du Hezbollah et de trois membres de l'Association de santé islamique, organisation affiliée au Hezbollah, rapporte le président du Conseil municipal du village à notre correspondant. Le parti chiite n'a pour l'instant pas fait d'annonces en ce sens. 

Les victimes et les blessés de l'attaque contre Naqoura sont transportées à l'hôpital de Tyr, rapporte notre correspondant au Liban-Sud.

🤳 [#Vidéo] Les victimes et les blessés de l'attaque contre le café à Naqoura sont transportées à l'hôpital de Tyr, au #Liban-Sud rapporte notre correspondant.

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— L'Orient-Le Jour (@LOrientLeJour) March 27, 2024

Deux membres du Hezbollah ont été tués dans l'attaque israélienne contre Tayr Harfa, a déclaré une source de sécurité à L'Orient Today. Le Hezbollah n'a pas encore annoncé les deux morts.

Le commandant d’Etat major des Brigades al-Qassam, Mohammed el-Deif dit Abou Khaled, chef de la branche armée du Hamas, a diffusé une audio mercredi sur Telegram, appelant les populations arabes « à marcher sur la Palestine et à mener le jihad pour libérer la mosquée d’al-Aqsa ».

« A nos familles en Jordanie et au Liban, en Egypte et en Algérie, dans le Maghreb arabe, au Pakistan, en Malaisie, en Indonésie, et dans toutes les régions de la nation arabe et musulmane. Commencez à mener l’assaut maintenant, pas demain vers la Palestine. Ne laissez pas les frontières, les régimes ou les contraintes vous priver de l’honneur de mener le jihad et de participer à la libération de la mosquée d’al Aqsa. Menez le jihad avec votre argent et votre vie au service de Dieu », a-t-il dit.

Cette audio est la seconde attribuée au chef de la branche armée du Hamas, depuis le 7 octobre.

⚡️ Quatre personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées dans l'attaque contre le café de Naqoura (caza de Tyr), a déclaré une source de sécurité à L'OLJ.

Parmi les victimes, se trouveraient des membres du mouvement Amal, ajoute cette source. 

Les tirs d'artillerie israéliens ont visé la périphérie de Meis el-Jabal et ont bombardé Blida (caza de Marjeyoun), selon des résidents locaux.

Le Hezbollah a organisé des funérailles à Hermel pour deux de ses membres qui ont été tués : Ali Ratib al-Jouhari, décédé "sur le chemin de Jérusalem" selon le parti, et Hoda Mohammad Mourad, membre des scouts Imam Mahdi affiliés au Hezbollah, décédée dans un accident de voiture hier, rapporte notre correspondante dans la Békaa, Sara Abdallah. Lors de la cérémonie, les participants ont scandé des slogans anti-israéliens et anti-américains. Des personnalités politiques, des responsables du Hezbollah, des religieux, des familles des défunts et des membres des scouts de l'Imam Mahdi étaient présents, ainsi qu'une foule d'habitants.

Photo fournie par notre correspondante Sarah Abdallah. 

⚡ Des avions de chasse israéliens ont pris pour cible un petit café à Naqoura, fréquenté par plusieurs habitants après l'iftar (rupture du jeûne pendant le ramadan), a déclaré un habitant à notre correspondant au Liban-Sud. 

Le café a été directement touché et des ambulances ont été dépêchées sur place, ajoute la source.

Les informations sur le nombre de blessés et l'étendue des dégâts ne sont pas encore disponibles.

⚡️ Le président du Conseil municipal de Tayr Harfa, Kassem Haïdar, a déclaré à notre correspondant au Liban-Sud, que la frappe aérienne israélienne avait ciblé une maison du village, la détruisant complètement. Une personne a été tuée, a précisé M. Haïdar, ajoutant que les secouristes sont en train de rechercher des disparus parmi les décombres.

Les services du Premier ministre israélien "ont fait savoir qu'ils aimeraient trouver une nouvelle date pour organiser la réunion consacrée à Rafah", deux jours après avoir annulé avec fracas les discussions prévues cette semaine sur le sujet, a dit un haut responsable américain. "Nous travaillons avec eux pour trouver une date", a-t-il déclaré à l'AFP.

Israël, furieux à cause d'une abstention des Etats-Unis lors d'un vote à l'ONU, avait décidé lundi de ne pas envoyer comme prévu une délégation à Washington, afin de discuter de son projet d'offensive contre la localité du sud de la bande de Gaza.

➡️ Pour plus de détails, lire ici. 

Derniers développements au Liban-Sud : 

- Des tirs d'artillerie israéliens violents ont visé la périphérie de Adayssé (caza de Marjeyoun), selon des habitants.  

- Un avion de chasse israélien a pris pour cible Tayr Hart (caza de Tyr), a déclaré une source de sécurité à L'OLJ.

Dans une interview exclusive accordée à L’Orient-Le Jour, l’ancien président de la République française, François Hollande, affirme que la guerre de Gaza doit prendre fin au plus vite. « Il faut faire comprendre à Netanyahu qu’il n’a plus d’autres solutions que d’arrêter » dit-il, appelant les États-Unis à cesser de financer ce conflit.

▶️ Voir l'entretien ici. 

Le mouvement Amal, allié chiite du Hezbollah, et le Parti socialiste progressiste (PSP, druze) ont tous les deux condamné dans des communiqués distincts, la frappe israélienne qui a tué sept jeunes secouristes à Hebbariyé dans le caza de Hasbaya au Liban-Sud, ce mercredi matin.

Le mouvement Amal a évoqué un "massacre", et un "crime de guerre qui s'ajoute à la série commise par "l'entité israélienne depuis sa création".

Le parti a également considéré que la "communauté internationale" ne pouvait plus "rester silencieuse ni fermer les yeux sur ce que la machine de guerre israélienne commet en Palestine et au Liban", considérant ce que ces actes sont assimilables à des "crimes contre l’Humanité".

Le PSP a qualifié le bombardement de "crime haineux" et fait écho à l’appel à "présenter une plainte urgente au Conseil de sécurité de l’ONU" lancé plus tôt par son leader, Walid Joumlblatt.

Les gouvernements américain et britannique ont annoncé mercredi, dans deux communiqués distincts, une nouvelle série de sanctions contre l'agence de presse du Hamas, Gaza Now, ainsi que ses responsables, accusés de participer au financement du groupe palestinien.

Plus de détails ici. 

Le secrétaire général de la Jamaa Islamiya, un parti politique libanais lié aux Frères musulmans et proche du mouvement palestinien Hamas, cheikh Mohammed Takkouch, a déclaré à l'Associated Press (AP) que le conflit entre Israël et le Hezbollah avait « contribué à renforcer la coopération » entre le parti chiite pro-iranien et son groupe.

Lire ici

🇱🇧 À Hebbariyé, les villageois entrent malgré eux de plain-pied dans la guerre

Pour la première fois depuis le début des combats entre Israël et le Hezbollah le 8 octobre, cette bourgade sunnite de près 2 000 habitants a été visée par l’aviation israélienne pendant la nuit dernière. L’attaque ciblée sur le centre d’un étage de « l’Association médicale islamique », affiliée à la Jamaa Islamiya, a tué sept jeunes secouristes, le plus âgé ayant 25 ans, et tous originaires du village.

« Jusque-là, le cœur du village était épargné, mais ce qui s’est passé change la donne », résume Yasser, un habitant, à L'OLJ. 

➡️ Lire notre reportage ici. 

Les derniers développements à la frontière libano-israélienne :

- Deux obus d'artillerie israéliens sont tombés à l'est du village de Taybé (caza de Marjeyoun), ont déclaré des habitants à notre correspondant au Liban-Sud.

- L'armée israélienne a annoncé qu'"un aéronef appartenant au Hezbollah a été localisé dans la région de Rosh Hanikra" dans le nord d'Israël plus tôt dans la journée. L'armée israélienne a ajouté que des forces militaires "ont été dépêchées sur les lieux".

Le Hezbollah a annoncé avoir pris pour cible, à 13h45, "une unité d'infanterie israélienne" qui se trouvait dans une tente dans les bois de Ramim, face au village libanais de Markaba. Le parti a déclaré avoir tué et blessé les membres de cette force. Le parti chiite annonce régulièrement avoir fait des victimes dans les rangs israéliens, mais cela est rarement confirmé par l'armée israélienne. 

Le Hezbollah a également déclaré avoir tiré sur du "matériel d'espionnage" sur le site israélien de Miskav Am, face au village de Adayssé, au Liban-Sud, à 14 heures.

Deux personnes attendant de l'aide humanitaire au rond-point de Koweït, dans la ville de Gaza, ont été grièvement blessées par des tirs de snipers israéliens, comme l'a rapporté l'agence de presse étatique palestinienne Wafa.

Les civils palestiniens cherchant de l'aide dans le nord de la bande de Gaza ont été confrontés à plusieurs reprises à des tirs des forces israéliennes. Le dernier incident en date a eu lieu le 23 mars et a causé la mort de 19 personnes et blessé 23 autres au même endroit, comme l'a indiqué le ministère de la santé de Gaza.

Le pape François recevant le Palestinien Bassam Aramin et l'Israélien Rami Elhanan, au Vatican, le 27 mars 2024. Photo AFP / VATICAN MEDIA

« Vous n'êtes pas seuls » : le pape François a exprimé sa solidarité aux catholiques de Terre sainte à l'approche de Pâques, peu après avoir rencontré deux militants pour la paix israélien et palestinien endeuillés par le conflit.

« Je suis proche de vous tous, dans vos différents rites, (...) en particulier de ceux qui, en ce moment difficile, souffrent le plus douloureusement du drame absurde de la guerre », a écrit le pape argentin dans une lettre publiée par le Vatican.

Retrouvez ici toutes les déclarations du pape François. 

Le Hezbollah a revendiqué une attaque menée à 14h05 sur le site israélien de Rouaissat el-Alam, dans les hauteurs occupées de Kfarchouba, par des obus d'artillerie.

Le ministère de la Santé de l’Autorité palestinienne a indiqué que trois Palestiniens avaient été tués par l’armée israélienne à Jénine, en Cisjordanie occupée, selon un communiqué relayé par plusieurs médias israéliens et arabes. Selon le ministère, deux d’entre eux ont été tués par une frappe aérienne.

Photo Lyana Alameddine

La manifestation devant le siège de l'Unrwa se poursuit à Beyrouth, en soutien à l'employé suspendu Fateh Charif. Celui-ci a pris la parole devant la foule : "Votre présence me remplit le cœur, et votre message est transmis !", a-t-il lancé, dénonçant une décision "provenant des ambassades américaine et occidentales".

De son côté, une source à l'Unrwa nous avait indiqué que sa suspension relevait d'une "procédure d'usage", et qu'une enquête a été ouverte pour "violation présumée des règles de travail" de l'agence, sans plus de détails.

Le Hezbollah a annoncé avoir lancé des obus d'artillerie sur des soldats déployés près de Shtula, à 10h. Shtula est situé face au village libanais de Aïta el-Chaab, dans le caza de Bint Jbeil.

Plus tôt dans la journée, l'armée israélienne avait annoncé que "quatre missiles étaient tombés dans la région du nord d'Israël", selon le Haaretz.

Photo OLJ

Les funérailles des sept secouristes tués dans le bombardement d'un centre de secours de Hebbariyé (Hasbaya) ont eu lieu dans la localité en début d'après-midi.

Plusieurs dizaines de personnes étaient présentes sur les lieux, selon des images qui nous ont été envoyées par des habitants. Les dépouilles des victimes étaient enroulées dans des drapeaux libanais et à l'effice de l'Association des secouristes libanais, dont dépendait le centre bombardé.

32.490 Palestiniens ont été tués et 74.889 blessés à Gaza depuis le 7 octobre, annonce le ministère de la Santé de l'enclave cité par Reuters.

Il ajoute que 76 personnes ont été tuées et 102 blessées lors des dernières 24 heures.

Plus de réactions à la frappe sur Hebbariyé :

- Le Parti socialiste progressiste du leader druze Walid Joumblatt a dénoncé « une hécatombe qui va à l’encontre de toutes les lois internationales », appelant à « présenter une plainte urgente au Conseil de sécurité de l’ONU ». Un député de ce bloc, Wael Abou Faour a qualifié l’attaque de « crime de masse » contre des travailleurs humanitaires.

- Des réactions similaires ont été exprimées par de nombreux autres partis, notamment par le Rassemblement des partis et forces nationales et régionales de la Békaa, ainsi que par le Rassemblement des habitants du Arkoub.

De nombreuses réactions politiques au « massacre » de Hebbariyé, dans le caza de Hasbaya au Liban-Sud, ont été publiées depuis ce matin.

- Sur son compte X, le ministre de l’Agriculture Abbas Hajj Hassan, proche du mouvement Amal, a fustigé « un ennemi qui ne connaît que le langage du meurtre », et qui a tué « des secouristes qui veillent à la sécurité de leurs concitoyens ». Le député Kassem Hachem, du bloc du président du Parlement et chef d’Amal Nabih Berry, a estimé que « seul le recours à la force peut faire face » aux crimes israéliens.

- Le ministère libanais de la Santé a dénoncé, dans un communiqué, l’attaque israélienne sur de Hebbariyé, qui montre qu’Israël « persiste à s’en prendre aux centres médicaux », rappelant que ces actes « sont contraires aux lois et conventions internationales, notamment la Convention de Genève ».

A la frontière entre le Liban et Israël, la situation est relativement calme. Aucune frappe israélienne n'a été rapportée depuis la matinée. 

- Au sud de la Ligne bleue, l'armée israélienne a annoncé que "quatre missiles sont tombés dans des zones ouvertes de la région de Shtula, dans le nord d'Israël", selon le Haaretz. Aucun groupe libanais ou palestinien n'a jusqu'à présent revendiqué des tirs sur cette zone. 

- L'armée israélienne a également "ordonné la fermeture de la route menant de la ville de Tel Hai, dans le nord d'Israël, à Margaliot, Misgav Am et Manara, à la suite du dernier barrage de roquettes tirées sur Kiryat Shmona", selon le Haaretz. Le Hezbollah a tiré des dizaines de roquettes sur la ville de Kiryat Shmona ce matin en réponse à une attaque aérienne israélienne qui a tué sept secouristes dans le village de Hebbariyeh, dans le sud du Liban.

"Pas de compromis sur notre appartenance nationale", peut-on lire sur cette pancarte tenue par des manifestants, à Beyrouth. Photo Lyana Alameddine

Une manifestation a débuté à 12h30 devant le siège de l'Unrwa à Beyrouth pour protester contre la suspension de Fateh Charif, un employé de l'agence onusienne récemment suspendu pour "violation présumée" des règles de l'agence. Cette mobilisation répond à l'appel de plusieurs factions palestiniennes.

"C’est un directeur d'une école de l'Unrwa, je ne sais pas ce qui a provoqué cette décision", témoigne Rabih Redouane, un activiste sur place, à notre journaliste Lyana Alameddine. "Il est allé à des manifestations, c’est son droit de montrer son engagement pour son pays", a-t-il poursuivi.

Le Hezbollah a annoncé dans la nuit la mort de deux de ses combattants : Ali el-Jawhari, originaire de Hermel et né en 1990, et Ali el-Akhras, né en 1994 et originaire de Kfar Tibnit, dans le sud du Liban 

Selon des informations de notre correspondante dans la Békaa, Sarah Abdallah, les deux combattants ont été tués dans la frappe israélienne ayant visé une habitation près de Bodaï, à une dizaine de kilomètres à l'ouest de Baalbeck. 

251 membres du Hezbollah ont été tués au Liban et en Syrie depuis le 8 octobre, selon notre décompte. 

L'armée israélienne a affirmé avoir "éliminé un saboteur" dans la frappe sur Hebbariyé, dans un message posté sur X par son porte-parole arabophone Avichay Adraee.

"La nuit dernière, les avions de guerre ont attaqué un bâtiment militaire à Hebbariyé au Liban-Sud, où un terroriste important appartenant à la Jamaa Islamiya a été éliminé", indique le militaire israélien L'homme en question "était impliqué dans des opérations menées précédemment contre le territoire israélien, et a été tué avec d'autres saboteurs qui étaient avec lui dans le bâtiment".

Le centre visé par la frappe israélienne meurtrière sur Hebbariyé dépend de "l'Association médicale islamique", qui est affiliée à la Jamaa Islamiya, ont confirmé plusieurs sources à L'Orient-Le Jour.

Au Liban, les différentes milices et groupes armés ont leurs propres organismes de soins, secouristes et même leur "Défense civile". C'est notamment le cas du Hezbollah et de son "Comité sanitaire islamique" et des "Scouts de la mission islamique (al-Rissala), qui dépend du mouvement Amal. Ces deux organisations sont très présentes sur le terrain depuis octobre.

➡️ Retrouvez ici les explications de Zeina Antonios sur l'origine et le fonctionnement de ces différents organismes.

Hormis la frappe israélienne meurtrière sur Hebbariyé, qui a tué sept jeunes secouristes, d'autres incidents ont été rapportés au Liban-Sud pendant la nuit : 

- Entre 23h et minuit trente, l'armée israélienne a tiré à la mitrailleuse sur des quartiers résidentiels de Kfar Kila et la périphérie de Adaïssé (Marjeyoun), selon une source sécuritaire. 

- Un drone israélien a tiré un missile sur une habitation de Dhaïra (Tyr), sans toutefois que ce missile n'explose. 

Dans le nord d'Israël, à Kiryat Shmona, une personne âgée de 25 ans a été tuée dans la frappe de roquettes tirées depuis le Liban, a rapporté le Haaretz.

Le Hezbollah avait annoncé plus tôt avoir tiré des dizaines de roquettes dans la matinée, contre la ville de Kiryat Shmona et une caserne située dans la même localité. 

Hier soir, dans la métropole israélienne de Tel-Aviv, des familles d'otages ont manifesté pour exhorter le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu à conclure un accord, selon l'AFP. "La délégation israélienne (...) doit faire tout ce qui est en son pouvoir pour parvenir à un accord et ramener tous les otages chez eux. Assez de s'occuper des petits détails ! Mettez-vous au travail et ramenez-les à la maison maintenant !", a déclaré sur place Ayala Metzger, belle-fille de Yoram Metzger, otage du Hamas.

Une manifestation organisée alors que le Qatar - pays médiateur entre Israël et le Hamas, avec les Etats-Unis et l'Egypte - a affirmé hier que les négociations indirectes pour une trêve à Gaza ainsi qu'un échange d'otages et de prisonniers palestiniens se poursuivaient, bien que les deux parties en guerre se renvoient la responsabilité de l'absence de progrès.

"Des gens meurent pour une boîte de thon", a lancé un Palestinien, Mohamad Al-Sabaawi, brandissant l'unique boîte de thon qu'il a pu récupérer.

"Nous attendons les largages d'aide, nous sommes prêts à mourir pour obtenir une boîte de haricots, que nous partageons ensuite entre 18 personnes", dit un autre Palestinien jugeant sa situation misérable.

"Les parachutages d'aide sont l'un des nombreux moyens que nous utilisons pour fournir l'aide dont les Palestiniens de Gaza ont si désespérément besoin et nous allons continuer à le faire", tout en "travaillant sans relâche pour augmenter l'arrivée d'assistance humanitaire par voie terrestre", a plaidé la Maison Blanche.

La cheffe de la diplomatie allemande, Annalena Baerbock, en visite en Israël, a plaidé pour étendre massivement les livraisons de vivres à Gaza en facilitant le passage des camions.

Dans l'enclave, où la situation humanitaire est désespérée, le ministère de la Santé de Gaza a annoncé hier la mort de 18 personnes, dont 12 noyées en mer en essayant de récupérer de la nourriture parachutée et six tuées dans des bousculades dans les mêmes circonstances. Le Hamas a appelé les pays étrangers à cesser ces opérations et demandé l'ouverture des accès terrestres pour l'aide humanitaire, strictement contrôlée par Israël.

L'aide, très insuffisante face aux besoins immenses des 2,4 millions d'habitants, arrive principalement depuis l'Egypte via Rafah, mais parvient difficilement dans le nord du territoire, où des enfants sont morts de malnutrition et des habitants en sont réduits à observer les parachutages et se ruer sur l'aide à l'atterrissage.

A Gaza, et surtout dans le sud, la nuit a également été marquée par d'intenses bombardements israéliens malgré les pressions internationales en faveur d'un "cessez-le-feu immédiat". Une boule de feu a illuminé le ciel nocturne au-dessus de Rafah après une frappe aérienne sur cette ville de la pointe sud de Gaza où s'entassent 1,5 million de Palestiniens, la majorité déplacés par les affrontements qui font rage depuis des mois entre l'armée israélienne et le mouvement islamiste Hamas.

Tôt mercredi, le ministère de la Santé de l'enclave a fait état de 3 morts et de 12 blessés lors de frappes nocturnes de l'aviation israélienne dans le secteur de Rafah.

La frappe israélienne sur Hebbariyé "est un crime odieux à tous points de vue", a dénoncé l'Association médicale islamique dont un centre a été visé. "C'est une violation criante des lois et conventions internationales, et l'auteur de ces crimes en porte l'entière responsabilité", poursuit le texte.

L'Association demande aux autorités libanaise de "prendre les mesures nécessaires pour poursuivre les criminels dans les tribunaux internationaux".

Elle a également rendu publics les noms des sept victimes : Abdallah Atoui, Mohammad Atoui, Bara' Abou Kaïs, Abderrahmane Chaar, Hussein Chaar, Ahmad Chaar et Mohammad Hamoud.

Le Hezbollah a publié plusieurs communiqués après l'attaque sur Hebbariyé :

Le parti chiite a d'abord condamné "l'agression criminelle odieuse" d'Israël dans un premier texte, précisant que le centre visé relève de l'Association médicale islamique. Le Hezbollah a présenté ensuite ses condoléances aux victimes et promis que "cette agression ne restera pas sans réponse".

Et justement, dans un communiqué publié quelques heures plus tard, le parti chiite a annoncé "avoir tiré des dizaines de roquettes" à 8h, visant la ville de Kiryat Shmona, dans le nord d'Israël, et le commandement de la 769e brigade israélienne dans la caserne de Kiryat Shmona. Il a précisé que cette attaque intervenait "en riposte à la frappe aérienne israélienne qui a tué au moins sept personnes à Hebbariyé".

Citant l'armée israélienne, le Haaretz a de son côté déclaré qu'au moins 30 roquettes avaient été tirées sur Kiryat Shmona.

Les décombres d'un centre de secouristes de Hebbariyé visé par une frappe israélienne meurtrière, au Liban-Sud, le 27 mars 2024. Photo OLJ

"J'étais chez moi, et vers 0h30 l'aviation israélienne a tiré un seul missile. J'ai entendu une violente explosion, les maisons ont tremblé. C'était comme un séisme", témoigne le mokhtar de Hebbariyé à notre correspondant Mountasser Abdallah.

Il précise que la frappe a visé un centre d'urgences et de soins où se trouvaient au moins 10 personnes. "Certaines personnes sont sorties du centre quelques minutes avant l'attaque. Sept sont restées, et ont été tuées", ajoute le mokhtar. Les dégâts matériels sont également lourds, avec au moins dix maisons détruites et de nombreuses voitures calcinées. "C'est la première fois que Hebbariyé est frappée par l'aviation" israélienne, précise l'élu local.

La nuit a été marquée par une frappe meurtrière sur Hebbariyé, localité du caza de Hasbaya. Sept jeunes volontaires ont été tués dans ce bombardement, a indiqué le mokhtar du village à notre correspondant au Liban-Sud. La plus âgée des victimes avait 25 ans, précise-t-il.

La Jamaa Islamiya, groupe affilié aux Frères musulmans, a pour sa part indiqué à l'AFP que "sept secouristes" ont été tués dans ces frappes.

Bonjour !

Ce mercredi est le 173e jour de la guerre dans la bande de Gaza. Il s'agit aussi du 172e jour d'affrontements entre le Hezbollah et l'armée israélienne.

Retrouvez ici notre couverture en direct des événements dans la région.