L'Atletico sort le finaliste intériste : grâce au Wanda, il y aura sept Belges en quart
Les Colchoneros de Witsel et Vermeeren s’offrent le finaliste de la saison dernière, aux tirs au but.
- Publié le 14-03-2024 à 07h27
Au bout du suspense à Madrid, ils seront donc sept. Soit le deuxième meilleur bilan de l’histoire (huit en 2023 et 2019). Kevin De Bruyne, Jérémy Doku (Manchester City), Thibaut Courtois (Real Madrid), Leandro Trossard (Arsenal), Julien Duranville (Dortmund), puis finalement Axel Witsel et Arthur Vermeeren (Atletico) seront les valeureux porte-drapeaux belges en quart de finale de la Ligue des champions.
On savait déjà depuis la semaine dernière que Loïs Openda (Leipzig) ne les accompagnerait pas, et depuis ce mardi que Cyril Ngonge (Naples) n’en serait pas non plus. Et après cette ultime soirée des huitièmes de finale, Johan Bakayoko (PSV) - battu par Dortmund (2-0) - est aussi passé à la trappe. Pour Witsel et Vermeeren, il s’en est fallu de peu.
Après le court succès nerazzurri il y a trois semaines à San Siro, on se doutait que l'Atletico montrerait un tout autre visage dans son antre du Wanda Metropolitano, devant plus de 67 000 Colchoneros survoltés. "C'est un fait, l'Atlético se transforme à domicile", a d'ailleurs pointé Simone Inzaghi avant la rencontre.
En effet. Il suffit de simuler un classement en championnat avec uniquement les matchs à domicile pour s’en rendre compte. C’est bien simple : l’équipe de Diego Simeone serait en tête (40 points sur 42) de la Liga. Cette équipe, qui se nourrit de son public pour donner l’intensité nécessaire au développement de son jeu ultra-énergivore, présentait aussi un bilan incroyable chez elle en Ligue des champions depuis l’arrivée de Diego Simeone (2011) : seulement cinq défaites et désormais 32 victoires en cinquante matchs.
Avec un Witsel toujours aussi décisif depuis le centre du trio défensif, l’Atletico a tout de suite sorti le grand jeu. Il a d’ailleurs fallu des arrêts de Sommer sur Lino (5e) ou Morata (28e) et surtout de solides interventions de Bastoni, Pavard et De Vrij dans l’axe pour garder le zéro. Du moins, jusqu’à ce qu’Antoine Griezmann ne profite, malgré sa position de hors-jeu, d’un ballon dévié par deux Intéristes pour faire la différence (36e). Problème : Federico Dimarco venait d’ouvrir la marque trois minutes plus tôt au bout d’une superbe action en quatre touches (33e).
Dans une énorme ambiance, le Wanda a alors joué son rôle pour tenter de transmettre l’once d’énergie indispensable pour aller chercher ce but supplémentaire synonyme de prolongations. Mais Griezmann (52e) puis Morata (60e) ont gaspillé. L’Inter a alors endossé son costume de résistant qui a fait ses preuves à l’extérieur en Serie A (12 victoires, 2 partages, 0 défaite et… 6 buts encaissés). Sauf que l’Atletico avait encore des ressources.
La montée de Memphis Depay a en effet permis d’enfin aller marquer ce deuxième but, via un nouveau mouvement collectif parfait conclu par le Néerlandais (86e). Les prolongations n’ont ensuite plus permis de départager ces deux équipes qui ont - il faut le souligner - offert 120 minutes très ouvertes et palpitantes, loin des stéréotypes qui leur sont souvent attribués. Il fallait néanmoins trouver un vainqueur. Et grâce à deux arrêts de Jan Oblak dans la terrible séance de tirs au but, la délivrance est venue quand Lautaro Martinez a envoyé son tir dans le ciel.
Le top: Axel Witsel - 7,5/10
Difficile de ressortir un seul nom du collectif madrilène. On a toutefois envie de mettre à l’honneur Axel Witsel pour son énorme travail défensif. Son sens de l’anticipation et son placement ont permis à plusieurs reprises d’éviter d’offrir de très grosses opportunités à l’Inter. Il regrettera par contre d’avoir donné trop d’espace à Barella sur le but de Dimarco.
Le flop : Lautaro Martinez - 5/10
Un seul tir tenté et très peu d’impact offensif. Le Lautaro Martinez actuel meilleur buteur de Serie A (23) était visiblement resté à Milan. Il a surtout manqué le tir au but décisif.