Silène fête ses 100 ans : 5 idées reçues sur le bailleur social de Saint-Nazaire

Le bailleur social, qui a principalement construit sur Saint-Nazaire, fête son centenaire en 2024. L'occasion de revenir sur un dispositif qui a beaucoup changé...

Kerlédé en construction au début des années 70 saint-nazaire silene logement social
Le grand quartier de Kerlédé en construction au début des années 70 ©OPHLM
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C’est Silène qui a créé le logement social à Saint-Nazaire.

Ce n’est pas parce que le bailleur social fête cette année son centenaire que le logement social n’est pas plus vieux. « L’idée date de la révolution industrielle avec l’exode rural, rappelle le président Xavier Perrin. Il fallait loger les salariés pour le développement ». En tout cas, cela se structure à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) avec Silène avec la construction de 31 maisons à Plaisance, à la place d’un baraquement américain, « la marraine était Mme Blancho ». Évidemment, après la Seconde Guerre mondiale, la Reconstruction a donné une tout autre ampleur à la notion de logements et surtout de logement social. « L’implication de Silène a été telle que Saint-Nazaire et Silène ne font plus qu’un ».

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Silène, cela ne concerne que Saint-Nazaire

Plus maintenant. Si Saint-Nazaire représente 88 % de son patrimoine (près de 9 300 logements), aujourd’hui, le bailleur social est présent dans 18 communes, de Donges à Assérac en passant par la côte de Cap Atlantique et touchant même le Morbihan avec six logements à Camoël !

jules guesde
Dans le centre-ville, la résidence Jules Guesde est la dernière ayant bénéficié d'une totale réhabilitation ©Coralie DURAND

Silène ne construit que des logements sociaux.

Eh bien non, même si le reste paraît anecdotique. Silène est aussi le propriétaire de 44 commerces, un peu plus de 4 000 garages et parkings et 34 locaux collectifs résidentiels. On compte par exemple une résidence universitaire, une microcrèche, une maison d’assistantes maternelles à Herbignac ou encore une supérette à Saint-André des Eaux. 

1 Nazairien sur 4

Le chiffre est impressionnant : alors que 70 % de la population nazairienne peut prétendre à un logement social, Silène loge aujourd’hui un Nazairien sur 4. Sur l’ensemble des 18 communes dans lesquelles il intervient, cela représente 20 000 personnes « avec des profils variés ». Près de la moitié (47 %) sont des personnes seules, 27 %, des familles monoparentales et 15 % des couples avec enfants. La grande majorité a moins de 50 ans.

On construit plus de logements sociaux qu’avant.

Ce serait oublier toute la période des années des années 50 à 70 qui ont vu les chantiers se succéder à tour de bras pour pouvoir loger toute la population.

La plus grosse opération a été celle de Kerlédé et ses 716 logements. Avec une construction rapide : la première pierre a été posée en 1968 pour une livraison quatre ans plus tard !

Sandrine Williamson, directrice de Silène

Un délai qui aujourd’hui fait rêver bailleurs sociaux et promoteurs… Silène a investi tout de même 32 millions d’euros dans la construction neuve en 2023, et la même somme se profile pour cette année. Aujourd’hui, on est plus dans la reconstruction (nouvelle version) avec le grand projet de réhabilitation menée depuis 2014 avec Plaisance. « Cela avance très vite, note la directrice, on est déjà à la moitié de ce que nous avons prévu ». Soit un peu plus de 150 millions d’euros investis sur les 250 prévus au total.

6 600 dossiers en attente

« Le chiffre s’élevait à 4 200 en 2020 », rappelle Xavier Perrin. Près de 1 200 logements sont attribués chaque année, « dont 60 % sont prioritaires selon les critères de l’Etat ». Le président n’hésite pas à parler de « machine cassée » concernant le parcours résidentiel. « Le palier est trop grand pour que les gens puissent acheter et sortir ainsi de leur logement social. Cela freine la rotation ». Ajoutez à cela la crise dans la construction de logements neufs et voilà les retards qui s’accumulent. « Comme nous sommes aussi maîtres d’œuvre, on s’en sort mieux que les autres. C’est notre force ».

C’est la vente d’appartements qui remplit les caisses de Silène.

Pas du tout. « 96 % des recettes de Silène, ce sont les loyers que nous percevons », note Sandrine Williamson – ce qui représente 42 millions d’euros chaque année. Le bailleur social met effectivement des appartements en vente, « quarante l’an dernier, mentionne Xavier Perrin. C’est dire si c’est peu ». Les appartements sont vendus en priorité à des locataires Silène qui les achètent ainsi à 20 % en dessous du prix du marché – avec l’interdiction de le remettre en vente pendant dix ans. « Quand un logement est vendu, on en construit trois neufs. On ne le fait vraiment pas pour la trésorerie ».

17 millions d’euros

C’est la somme investie chaque année par Silène pour l’entretien des résidences. « Cela comprend l’entretien des chaudières, des ascenseurs, des espaces verts entre autres », précise Sandrine Williamson. La directrice ne met pas de mouchoir sur les nombreuses réclamations que l’on peut notamment voir sur les réseaux sociaux. « Nous avons eu un souci avec un prestataire d’entretien défaillant, nous espérons bien retrouver une qualité de service ». 60 000 réclamations ont été émises en 2023.

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