Lutte féminine/U20

La Drouaise Maëlyss Rousselet avant les France U20 : « Mon père, je lui dois tout »

La Drouaise Maëlyss Rousselet avant les France U20 : « Mon père, je lui dois tout »
« Mon père (Davy Rousselet), j’ai appris énormément à ses côtés. Si j’en suis ici, c’est uniquement grâce à lui », reconnaît la lutteuse drouaise Maëlyss Rousselet. © France Lutte
Triple championne de France, la Drouaise Maëlyss Rousselet (-53 kg) remet son titre en jeu, ces 30 et 31 mars 2024, à Guilherand-Granges (Ardèche), chez les U20. Malgré une fin de saison 2023 tronquée par les blessures, elle croit en ses chances. Entretien.

L’Olympic Dreux Atlas (OLDA) prépare déjà l’après Mathilde Rivière (34 ans), qui prendra sa retraite internationale après les Jeux Olympiques de Paris 2024, qu’elle espère disputer. À tout juste 19 ans, Maëlyss Rousselet, née à Mainvilliers, et originaire de Senonches, au nord-ouest de Chartres, est l’une des lutteuses françaises les plus prometteuses de sa génération. Elle s'est confiée avant les championnats de France U20.

Maëlyss Rousselet, vous revenez de loin, après une fin de saison 2023 avortée. 

Oui, depuis septembre 2023, je n’ai pas fait beaucoup de compétitions. Ces derniers mois ont été très compliqués pour moi. À cause d’une blessure, une infection à l’oreille, je n’ai pas beaucoup lutté. Je m’étais déjà fracturé une côte en juin, ce qui m’avait contraint à renoncer aux championnats d’Europe U20. Je me suis blessée une semaine avant… Ça m’a éloigné des tapis durant tout l’été.

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Vous avez vite retrouvé votre niveau, et l’équipe de France, en 2024. 

Il y a un mois, j’étais sélectionnée avec les Bleues en Suède pour le Klippan Lady Open - j’ai fini au pied du podium (5e) - puis en Turquie, il y a dix jours, à Antalya, pour le tournoi International Champions. C’était important pour moi d’y briller. Il y avait le sélectionneur sur place, et un bel enjeu : on est trois Françaises dans la même catégorie de poids (avec Laurie Lesaffre et Lilya Cohen). C’est en se basant sur les résultats de cette compétition, puis des “France”, qu’il attribuera le ticket pour le championnat d’Europe U20.*
 

Bio express

Maëlyss Rousselet, née le 1er mars 2005, à Mainvilliers (19 ans).  Licenciée à l'Olympic Dreux Atlas. Catégorie : -53 kg.
Palmarès : 3 titres de championne de France (U15 en 2018, U17 en 2022, U20 en 2023) ; 1 tournoi international aux Pays-Bas (2023) ; 3e des France U15 (2017) ; 11e des championnats d'Europe (2021).

Cette blessure ne doit pas occulter votre très bon cru 2023…

J’ai vraiment fait une belle saison 2023, c’est vrai, ponctuée par ce titre de championne de France U20, fin avril (à Ceyrat, dans le Puy-de-Dôme), et le tournoi international que j’ai remporté aux Pays-Bas. 

Aux championnats de France, vous êtes une habituée des médailles d’or…

Si je décroche ce titre, ce sera mon quatrième ! J’y vais sans vraiment me poser de question, et avec une seule idée en tête : garder mon titre. Je suis confiante, je ne pars jamais dans un état esprit négatif. Je ne connais pour l’instant que deux de mes adversaires. Des filles de très bon niveau qui s’entraînent avec moi, à l’Insep (ndlr : Laurie Lesaffre et Lilya Cohen). Les autres concurrentes ? Je ne me préoccupe jamais de ça.

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Votre carrière a franchi un nouveau cap il y a quelques semaines, lorsque vous avez intégré l’Insep. Que retenez-vous de ces premiers mois ?

C’est vraiment différent de l’entraînement en club. On a beaucoup plus de séances, c’est deux par jour à l’Insep. Et on sait que seuls les meilleurs athlètes peuvent y entrer. Ça me permet aussi de combiner l’école et le sport : je suis une licence en Sciences de l’éducation, pour devenir professeure des écoles. Et de franchir encore des paliers.


Maëlyss Rousselet, lutteuse licenciée à l’Olympic Dreux Atlas, lors du Grand Prix de France Henri-Deglane, en janvier 2024, vise les Jeux Olympiques de Los Angeles, en 2028. © France Lutte

L’un des piliers de l’Olympic Dreux Atlas, c’est votre père, Davy Rousselet. Un entraîneur qui a beaucoup compté dans votre parcours.

Si j’en suis ici aujourd’hui, c’est surtout grâce à lui. (Elle corrige) Uniquement grâce à lui. Davy Rousselet a été mon entraîneur durant… toute ma vie ! C’est lui qui m’a permis de commencer la lutte à Dreux, j’ai appris énormément à ses côtés. Mon père, je lui dois tout.

(*) Lilya Cohen a ramené une médaille de bronze de Turquie.

Trois autres lutteuses drouaises qualifiées aux France

Davy Rousselet, Ilies Arrar et Romain Broscritto (de gauche à droite) encadrent Hind Meghrat, Hidaya Habbaz et Romaïssa El Karoubi.

Maëlyss Rousselet sera accompagnée par trois autres Drouaises aux championnats de France de lutte jeunes à Guilherand-Granges, ces 30 et 31 mars : Romaïssa El Kharroubi (-57 kg) en U20, médaillée d’argent l’an dernier et trois fois titrée, en U17 et U15, ainsi que Hind Megherat (-50 kg) et Hidaya Habbaz (-58 kg), qui vivront leurs tout premiers France, en U15. 

Alexandre Mazel


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