Cancer lié à l'amiante en Normandie : Santé publique France veut arrêter le suivi

Santé publique France souhaiterait interrompre le dispositif national de surveillance des mésothéliomes, une maladie liée à l'exposition à l'amiante. Une rumeur qui inquiète.

Jean-Claude Barbé, président de l'Aldeva Condé-Flers, en guerre contre Santé Publique France.
Jean-Claude Barbé, président de l'Aldeva Condé-Flers, en guerre contre Santé Publique France. ©L'Orne Combattante
Voir mon actu

Dans la région de Condé (Calvados) et de Flers (Orne), très touchée, la rumeur fait bondir les malades

À lire aussi

Classé cancérigène en 1977 et interdit d’utilisation en 1997, l’amiante est toujours responsable d’une quantité importante de maladies. Au premier rang desquelles, le mésothéliome. 

Qu’est-ce que le mésothéliome ?

Le mésothéliome est un cancer agressif affectant les membranes entourant les organes internes, principalement dû à l’exposition à l’amiante.

À lire aussi

Deux principaux types sont identifiés : péritonéal (abdomen) et péricardique (cœur). La maladie se manifeste par de fortes douleurs thoraciques et dorsales, avec une espérance de vie post-diagnostique de 15 à 18 mois.

À lire aussi

Une maladie qui peut subvenir jusqu’à 40 ans après la mise en contact de l’amiante. Un risque majeur pour les travailleurs, mais aussi, les particuliers.

Fin du suivi : une décision controversée

Le programme national de surveillance du mésothéliome (PNSM) permet depuis vingt ans de produire un socle de connaissances scientifiques sur la compréhension de la maladie.

À lire aussi

L’arrêt du PNSM, motivé par des contraintes budgétaires et humaines, inquiète.

Vidéos : en ce moment sur Actu

La région est surnommée tragiquement la vallée de la mort. Ces usines avaient bien conscience que l’amiante était dangereux pour l’être humain.

Jean-Claude Barbé, président l’Aldeva Condé-Flers.

Quels impacts sur les victimes ?

Le suivi post-professionnel, incluant des examens réguliers, joue un rôle crucial dans la détection précoce et la prise en charge des individus exposés à l’amiante.

Le suivi post professionnel est la pour anticiper la maladie et détecter les malades potentiels.

Jean-Claude Barbé.

De son côté l’abandon du PNSM soulève des préoccupations quant à la capacité à anticiper et traiter efficacement la maladie. « C’est un scandale s’il disparait », explique Jean-Claude Barbé. 

À lire aussi

Enjeux administratifs et droits des victimes

Les difficultés administratives avec les CPAM et la lenteur des procédures aggravent la situation des victimes de l’amiante, en attente de reconnaissance et de compensation.

On a un grand souci avec les CPAM sur le temps de réponse. Si ça n’avance pas, on envisage de monter à la CPAM d’Alençon.

Jean-Claude Barbé, président de l’Aldeva Condé-Flers.

Face à cette situation, l’association s’adresse au ministère de la Santé et du Travail afin de demander « l’annulation de cette décision et de dégager les ressources humaines et financières nécessaires » au maintien et à la pérennité du PNSM. 

Suivez toute l’actualité de vos villes et médias favoris en vous inscrivant à Mon Actu.

Dernières actualités

L'Orne Combattante

Voir plus
Le Journal jeudi 25 avril 2024 Lire le journal
L'Orne Combattante, Une du jeudi 25 avril 2024