Perpignan : "Ça craque de partout", la secrétaire nationale de la CGT, Sophie Binet, au chevet de l’hôpital

Publié le , mis à jour

Ce mercredi 27 mars 2024, la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, s’est rendue à l’hôpital de Perpignan pour soutenir les salariés de l’établissement qui tirent la sonnette d’alarme et réclament des embauches. Notamment pour pouvoir faire face à la fermeture des Urgences nocturnes des cliniques Saint-Pierre et Médipôle.

"Le constat est clair. Ça craque de partout et ça ne peut plus durer." Ce mercredi 27 mars, en fin de matinée, la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, n’a pas fait dans la demi-mesure lors de sa visite à l’hôpital de Perpignan, où les militants locaux du syndicat l’attendaient pour faire le point sur la situation. Une situation que la syndicaliste a estimée "très inquiétante". Notamment du fait du vieillissement de la population départementale. Et de l’augmentation du nombre de personnes âgées dépendantes, face à laquelle "les services publics ne sont pas au rendez-vous en raison des politiques d’austérité".

"L’hôpital de Perpignan est malade de son manque de personnel, a-t-elle constaté. Et on sait que le manque de personnel dans nos hôpitaux engendre une maltraitance institutionnelle et de la surmortalité. À Perpignan, les délais d’attente aux Urgences ne sont par exemple pas acceptables. On ferme les services d’urgences la nuit dans les cliniques et tout se reporte sur l’hôpital qui ne peut pas tout assumer."

Sophie Binet à la rencontre des militants.
Sophie Binet à la rencontre des militants. Nicolas Parent - Nicolas Parent

Il faut former plus d’infirmiers, d’aides-soignants, de médecins…

Christophe Climaco de l’union départementale santé et action sociale de la CGT, confirme : "Sur le département, il faudrait embaucher immédiatement 4 000 personnes pour que l’hôpital, les cliniques, les instituts médico-éducatifs et les Ehpad puissent fonctionner normalement et non en mode dégradé comme c’est le cas actuellement. Notre population double voire triple l’été. Comment va-t-on faire pour tenir avec un service d’urgences où il y a déjà 10 à 12 heures d’attente en temps normal ?"

Sophie Binet a également insisté sur l’importance de renforcer l’offre de formation afin de résoudre les problèmes de recrutement. "Il faut ouvrir des écoles d’infirmiers et d’aides-soignants et aussi former plus de médecins, a-t-elle plaidé. Ils disent qu’ils ont supprimé le numerus clausus, mais en fin de compte, celui-ci a seulement été remplacé par Parcoursup !"

En clair : aux yeux de la CGT : "L’hôpital est à genoux." Mais les militants du syndicat sont plus que jamais résolus à se battre pour lui permettre de se relever. C’était d’ailleurs le sens de l’action symbolique qu’ils ont organisée devant l’entrée du centre hospitalier à l’issue de la prise de parole de Sophie Binet. Genoux à terre et poings levés avant de se relever dans un même élan.

Affluence cégétiste devant le centre hospitalier pour la venue de la secrétaire générale du syndicat.
Affluence cégétiste devant le centre hospitalier pour la venue de la secrétaire générale du syndicat. Nicolas Parent - Nicolas Parent

 

Montée en puissance de l’extrême droite : "Rien n’est joué d’avance"

En amont de sa visite à l’hôpital, Sophie Binet s’est rendue dans les locaux de la bibliothèque universitaire de Perpignan, place Rigaud. Où l’Union départementale de la CGT présente actuellement en intégralité la fameuse exposition sur l’extrême droite en Europe que la direction de Visa pour l’image avait amputée de trois photos de Marine Le Pen lors de la dernière édition du festival.

"Comme on le voit dans l’exposition, nous sommes dans un moment de basculement, a alerté la secrétaire générale de la CGT. L’extrême droite arrive au pouvoir un peu partout dans le monde en faisant alliance avec la droite et grâce au soutien du capital. En enlevant de cette exposition les photos de Le Pen, c’est comme si on laissait croire que le phénomène était extérieur à la France, alors que nous sommes dans un contexte où les éléments s’alignent pour que l’extrême droite arrive au pouvoir ici aussi."

Cependant, pour Sophie Binet, l’heure ne doit pas être à la résignation, bien au contraire : "L’histoire nous enseigne que rien n’est joué d’avance. La CGT sera au rendez-vous pour empêcher de passer l’extrême droite, qui organise une mise en concurrence entre les travailleurs."

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Les commentaires (11)
ussellcatalan Il y a 25 jours Le 01/04/2024 à 10:57

sauf que la CGT ne fait du syndicalisme mais de la politique gaucho qui a appelé a voter Mac 000 en ayant connaissance de sa feuille de route pro capitalisme

ussellcatalan Il y a 29 jours Le 28/03/2024 à 13:07

il y a quelques jours je me suis rendu à l'hôpitalau PSRpour une visite programmédepuis des mois j'ai constaté un nombre impressionnant de blouses blancheur se réunissent devant la machine à café donc de fait pendant ce temps leurs collègues qui restent dans les services doivent faire le travail de leurs collègues en promenade [u en pause café et cigarette

LeVralBilanDeMacron1 Il y a 29 jours Le 28/03/2024 à 11:38

Eh oui, le constat est amer, l'hôpital public est délaissé par ce gouvernement libéral. Les gens meurent aux urgences dans les couloirs par manque de personnel et de moyens. Et c'est pas faute de la CGT, qui réclame plus de personnel et des moyens depuis très très longtemps sans être entendue.