Derby Lille – Lens : la foule, des chants, des fumigènes et un joyeux envahissement de terrain, le RC Lens prêt pour le derby à Lille !
Une sortie de rock star. Franck Haise, Florian Sotoca et Brice Samba (déjà de retour de Marseille où les Bleus affrontaient le Chili la veille au soir), qui s’étaient attardés un peu à saluer les supporters en fin de séance, ont été raccompagnés vers la Gaillette dans une ambiance digne des grands soirs. Des grappes d’enfants, et quelques adultes, n’ont pas résisté, ce mercredi midi, à sauter les barrières sous un soleil qui perçait enfin, pour débouler joyeusement sur le terrain et entourer leurs idoles qui se sont longuement et patiemment prêtées au jeu.
Andy Diouf, qui avait joué, et marqué, avec les Espoirs lundi soir et écourté sa séance, avait auparavant aussi passé un bon moment, une quinzaine de minutes à signer tout ce qu’on lui présentait, chaussure de foot comprise et à poser pour les photos avec le sourire.
À deux jours du derby, vendredi soir au stade Pierre-Mauroy (21 h), le troisième entraînement ouvert au public cette saison par le RC Lens a fait, recette, comme les précédents, organisés pendant les vacances scolaires ou un mercredi aussi. Les 5000 places, gratuites, se sont envolées une nouvelle fois en quelques minutes sur la billetterie en ligne du club. Il a même fallu ouvrir les portes du stade Blin d’Avion, qui jouxte le centre d’entraînement, dès 9h30, à deux heures du début de la séance, pour faire entrer les supporters, beaucoup de familles et d’enfants, qui attendaient déjà dans le vent glacial.
Les cris et les encouragements, dont quelques « Aux armes » repris par tout le stade, ont rythmé la séance. Des fumigènes (qui ceux-là ne vaudront pas d’amende au club) ont même été allumés par un mini kop déchaîné, au soutien, animé par un jeune « capo » qui lançait les classiques de Bollaert, assortis aussi de quelques noms d’oiseaux en direction des Lillois.
« Lens va gagner 2-0 avec des buts de Sotoca et Wahi », pronostique Matéo, 16 ans. Grand fan de Sotoca, tout retourné d’être aux premières loges, le jeune autiste Asperger, qui connaît tout de ses chouchous, poids et taille compris, avait eu une autorisation spéciale de son IME lensois pour manquer la classe.
Dans les rangs serrés, on le répète malgré tout, « ça va être compliqué », mais avec la foi de ceux qui y croient quoi qu’il arrive. « On va gagner. Pour l’Europe, ce serait bien au moins de ne pas perdre (un point sépare Lens 6e de Lille, 4e) », assènent en chœur Julien et Aurélien, deux potes venus de Looberghe, près de Dunkerque avec les fils du premier, Martin, 5 ans, et Louis, 7 ans, qui portent les maillots d’Elye Wahi et Flo Sotoca. Ils seront devant leur télé vendredi, faute de places en parcage (1000 billets pris d’assauts).
Comme Belinda et Cathy, qui autorisera même Théo 7 ans, vacciné au Racing par ses deux parents, à voir tout le match, puisque vendredi soir, c’est permis. « Un derby, ça ne se joue pas, ça se gagne. », assurent les deux amies. « Lille, ils sont trop nuls », lâche Théo en guise de conclusion. Direct, le môme.
Des supporters qui ont été ravis quand sur le coup de midi quand Brice Samba, encore la veille au soir avec les Bleus, qui affrontaient le Chili à Marseille, a fait son apparition. Gros succès aussi auprès des mômes d’Elye Wahi, notamment, et de l’indémodable Sotoca. La grosse ambiance n’a pas facilité les consignes mais les Lensois y ont pris un vrai shoot de passion avant le derby, ce fameux « match à ne pas perdre », comme les fans le disent tous.
Sans Gradit ni les derniers internationaux pas rentrés
Tout le groupe pro n’était toutefois pas présent. Manquait les internationaux encore engagés mardi avec leur sélection hier loin de la France, Przemyslaw Frankowski qui a joué les 120 minutes au Pays de Galles qui ont qualifié la Pologne, pour l’Euro, Kevin Danso (Autriche), Nampalys Mendy (Sénégal), Salis Abdul Samed (Ghana) et Kodir Khusanov (Ouzbékistan), qui sera d’ailleurs suspendu contre Lille. Pas de Jonathan Gradit non plus. Le défenseur a couru avec Jimmy Cabot et Ibrahima Baldé sur un terrain voisin.
