Bientôt à Lille, une nouvelle école pour former aux métiers de la cybersécurité
Advens. Une société qui est née en 2000 et dont le siège est toujours resté à Lille. Elle s’est spécialisée, dès sa création, dans la cybersécurité. Leader français, fleuron européen (avec de récentes implantations en Italie, en Espagne ou encore en Allemagne), Advens c’est aujourd’hui pas loin de 500 collaborateurs. « Le marché de la cybersécurité est en plein boom », partage Grégoire Ducret, directeur général (CEO) d’Advens for People and Planet (le fonds de dotation d’Advens).
Depuis le début de cette année ? « On n’a jamais été aussi attaqué. » Pôle Emploi, les lycées… et plus localement la ville de Lille l’an dernier ou encore l’hôpital d’Armentières il y a un mois. Sans jouer les oiseaux de mauvais augure, l’expert craint que cette série n’ait valeur, pour les hackers, que de tests avant des attaques encore plus massives pendant les élections européennes ou les Jeux olympiques de Paris 2024. Pour faire face ? Les bras et les compétences manquent. « En France, on forme environ 44 000 ingénieurs par an alors qu’il en faudrait 60 000. Dans le seul domaine de la cybersécurité, en 2022, il manquait 15 000 experts. »
Ouverture à la rentrée 2025
La parade ? Elle passe peut-être, en partie, par l’officialisation, ce mercredi au sein du Forum international de la cybersécurité, du partenariat entre Advens et la Plateforme, école du numérique et des nouvelles technologies, qui a ouvert, à Marseille, un des plus grands campus français du numérique (avec plusieurs antennes en région PACA). L’objectif est aussi ambitieux ici, avec une école qui devrait ouvrir à la rentrée 2025 (quelque part dans la métropole lilloise), avec des satellites dans le littoral et jusqu’en Picardie. À l’horizon 2028, Advens et Plateforme misent sur la présence de 450 étudiants côté marseillais, et au moins 300 dans les Hauts-de-France.
Les profils recherchés ? Ils sont variés. « De l’adolescent en souffrance scolaire au bachelier qui cherche une filière d’avenir, en passant par les personnes en reconversion. » Les métiers de la cybersécurité ont besoin de diversité, de femmes (11 % seulement de femmes dans ce secteur d’activité) et de talents à faire émerger. C’est le message qu’Advens fait passer sur son stand, encore ce jeudi, au Forum Incyber.
