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Les Philippines accusent Pékin après un nouvel incident en mer de Chine méridionale

Selon l’armée philippine, l’attaque s’est produite au large de l’atoll Second Thomas, où des navires chinois sont déjà entrés en collision avec des navires philippins lors de précédentes confrontations ces derniers mois.

Le Monde avec AFP

Publié le 23 mars 2024 à 09h01, modifié le 28 mars 2024 à 10h33

Temps de Lecture 2 min.

L’armée a diffusé, le 23 mars 2024, des vidéos montrant un navire blanc aspergeant à plusieurs reprises un autre navire à l’aide d’un canon à eau.

Les Philippines ont accusé les gardes-côtes chinois d’avoir tiré au canon à eau sur un navire de ravitaillement philippin et de l’avoir endommagé, dans un nouvel incident, samedi 23 mars, en mer de Chine méridionale.

Selon l’armée philippine, l’attaque, qui a duré près d’une heure, s’est produite au large de l’atoll Second Thomas, où des navires chinois ont déjà fait usage de canons à eau et sont entrés en collision avec des navires philippins lors de précédentes confrontations au cours des derniers mois.

L’armée a diffusé des vidéos montrant un navire blanc aspergeant à plusieurs reprises un autre navire à l’aide d’un canon à eau. Sur des images, deux navires blancs tirent simultanément de l’eau sur le même bateau. Elle a également diffusé une autre vidéo montrant un navire blanc portant l’inscription « China Coast Guard » (CCG) coupant la route à un navire gris qu’elle a identifié comme étant le bateau de ravitaillement philippin Unaizah-May-4.

Selon l’armée philippine, ces vidéos ont été filmées samedi matin alors que l’Unaizah-May-4 se dirigeait vers l’atoll Ayungin, du nom philippin de cet affleurement occupé par une petite unité de soldats philippins et revendiqué par Pékin. « Le bateau de ravitaillement UM4 a subi d’importants dommages vers 8 h 52 [heure locale, 1 h 52 à Paris,] en raison des tirs continus de canons à eau des navires des CCG », a déclaré l’armée dans un communiqué, sans décrire la nature des dommages ni préciser s’il y a eu des victimes. Un navire philippin des garde-côtes a ensuite rejoint le bateau « pour lui porter assistance », selon l’armée.

Malgré cet accrochage, le vaisseau de ravitaillement a pu livrer sa cargaison et déposer six membres de la marine sur l’atoll, a ajouté la même source. Les soldats philippins stationnés sur l’atoll vivent à bord d’un navire de guerre désaffecté, le BRP-Sierra-Madre, et ont besoin d’être fréquemment ravitaillés. La liaison maritime est également nécessaire pour les rotations de personnel.

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Les Philippines « jouent avec le feu », selon Pékin

Le porte-parole des gardes-côtes chinois, Gan Yu, a déclaré dans un communiqué que le convoi philippin « s’était introduit de force dans la zone malgré les avertissements répétés de la partie chinoise et les contrôles d’itinéraire », ajoutant que les Chinois avaient procédé « au contrôle, à l’obstruction et à l’expulsion [du navire philippin] conformément à la loi ».

« Nous avertissons sévèrement la partie philippine : ceux qui jouent avec le feu se couvriront de honte. Les gardes-côtes chinois sont prêts à tout moment à sauvegarder résolument la souveraineté territoriale, les droits et les intérêts maritimes de notre pays », a ajouté M. Gan.

La Chine revendique la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale, où plusieurs pays riverains ont des revendications concurrentes, et ignore une décision de justice internationale selon laquelle ses revendications ne reposent sur aucune base juridique.

Mardi, le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, a réitéré lors d’une visite à Manille l’engagement « à toute épreuve » des Etats-unis pour défendre les Philippines en mer de Chine méridionale. Deux jours après la visite de M. Blinken, les gardes-côtes chinois ont tenté de repousser des scientifiques philippins qui avaient accosté sur deux îlots de l’atoll de Scarborough, un autre affleurement contesté de la mer de Chine méridionale.

Le Monde avec AFP

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