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« La démocratisation de l'enseignement supérieur nécessite d'entreprendre une véritable réforme concertée des premières années universitaires, concernant l'ensemble des formations post-bac (licence, BTS, IUT, CPGE…), sans chercher à affaiblir les formations bac+2 reconnues, et prévoyant des passerelles permettant réussite et poursuite d'études pour tous les étudiants ». C'est ce qu'affirme le Cneser dans une motion présentée par l'Unef et votée lundi 21 février 2011 (13 voix pour, 9 contre, 2 abstentions et 2 votes blancs) (1). Le Cneser demande que la réouverture des arrêtés licence annoncée par la ministre le 7 février soit « l'occasion de clarifier la réglementation nationale de la licence pour la mettre au service d'une ambition pédagogique renouvelée » et non « une énième mascarade de concertation débouchant sur une mesurette » (AEF n°248795). Par ailleurs, le Cneser adopte une autre motion sur les critères de recevabilité des dossiers de reconnaissance de formations (AEF n°247635).
Le Cneser adopte lundi 21 février 2011 une motion contenant une liste des « critères de recevabilité » des dossiers « de rattachement d'établissements, de reconnaissance des formations par l'État ou d'attribution du grade de master », indique à AEF la Fage. Le texte, déposé par cette organisation étudiante et soutenu « symboliquement » par le Snesup et la CGT, est voté à l'unanimité moins une voix (le Mét s'est abstenu). En effet, la Fage a constaté « depuis le début du nouveau mandat » que les documents envoyés aux membres du Cneser sont « systématiquement incomplets ». Le vote en Cneser étant « consultatif, le fait de ne plus instruire » ce type de dossiers permet au conseil national de récupérer « une véritable importance dans le rôle qui est le sien », affirme l'organisation étudiante. Le conseil national sera « désormais en mesure de repousser systématiquement aux séances suivantes les dossiers incomplets ».
« Permettre la réussite de tous ne se fera pas sans une rénovation en profondeur de la licence, sans s'interroger sur le mode de transmission des savoirs, ou sur les modes d'évaluation, ou sans réfléchir aux contenus des formations », affirme l'Unef, mardi 15 février 2011, dans un document intitulé « le diplôme de licence : un défi pour la réussite de tous ». L'organisation étudiante réagit aux annonces de Valérie Pécresse sur la refonte de l'arrêté licence de 2002, dans le cadre de l'étape 2 du plan licence (AEF n°252680 et n°248795). Un étudiant sur deux échoue en première année et 17 % des étudiants ressortent de l'université sans diplôme, rappelle l'organisation étudiante. En outre, les étudiants d'origine modeste sont « de moins en moins nombreux sur les bancs des universités comme le démontre une récente enquête de l'OVE » (AEF n°250575).
« Seul le comité de suivi licence, émanation du Cneser, a toute légitimité pour faire des propositions » sur la refonte de l'arrêté de 2002 sur le grade de licence, estime le Snesup, dans sa « lettre flash » du 8 et 11 février 2011. Il réagit aux annonces de Valérie Pécresse sur l'étape 2 du plan licence, qu'il qualifie de « nouvelle opération de communication » (AEF n°248795). Le syndicat dénonce « la volonté de la ministre de contourner [le comité de suivi licence] en nommant un comité d'orientation composé pour l'occasion, présidé par la Dgesip et où tous les membres - universitaires ou représentants des milieux patronaux - sont nommés par le ministère » (AEF n°248808). La déclaration de la ministre, « mettant le comité de suivi licence au centre de la réflexion concernant la licence, doit se traduire dans les faits ». Sans cette condition, « la concertation appelée par la ministre ne saurait être crédible ».
« Nous sommes déçus de ne pas faire partie du comité de pilotage de la licence, mais nous soutenons cette démarche qui vise à rénover l'arrêté de 2002, car la licence est un enjeu crucial pour la société et les universités. C'est pourquoi nous avons intitulé notre prochain colloque 'une ambition, la licence' », indique à AEF Françoise Moulin-Civil, vice-présidente de la commission formation et insertion professionnelle à la CPU (ex-commission pédagogie). Elle est également présidente de l'université de Cergy-Pontoise (1). Elle réagit à l'installation du comité de pilotage de la licence par Valérie Pécresse le 7 février 2011, qui doit faire des propositions pour modifier l'arrêté licence de 2002, dans le cadre de l'étape 2 du plan licence (AEF n°248808 et AEF n°248795).
Il n'y a « pas d'urgence pour une évolution de la réglementation, alors même que beaucoup de mesures n'en sont qu'à leur deuxième année de mise en œuvre », estime le Sgen-CFDT, à l'issue de l'installation du comité d'orientation de la « nouvelle licence » par la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Valérie Pécresse, le 7 février 2011 (AEF n°248808). « L'amélioration de l'insertion professionnelle des étudiants titulaires d'une licence, en particulier, ne peut pas encore être évaluée. De plus le calendrier est déjà chargé, avec l'enquête du comité de suivi L+LP [licences et licences professionnelles] et le colloque organisé en mai par la CPU (AEF n°249573) ».
« Je veux faire [de la licence] un diplôme de référence pour les étudiants comme pour les employeurs, renforcer sa dimension professionnalisante sans rien céder de l'exigence académique à laquelle nous sommes tous attachés, ni remettre en cause, naturellement, le contact avec la recherche, qui fait la force et la spécificité du modèle universitaire. » C'est ce que déclare Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, lundi 7 février 2011 à l'occasion de l'installation du comité d'orientation chargé de proposer, « en lien étroit avec le comité licence », d'ici l'été, les fondements d'une « nouvelle licence » (AEF n°248808). Elle avait annoncé à la mi-décembre 2010 sa volonté de rénover l'arrêté de 2002, dans le cadre de l'étape 2 du plan « réussite en licence » (AEF n°252680). L'enjeu de cette réforme est également d'achever « le mouvement de démocratisation de l'enseignement supérieur engagé il y a trente ans en créant les conditions d'une véritable égalité des chances », assure-t-elle.