SolidaritéUne église offre un refuge temporaire à une centaine de mineurs isolés

Toulouse : Expulsés d’un gymnase, des mineurs isolés trouvent refuge dans une église

SolidaritéAprès avoir été expulsés d’un bâtiment de l’Université Paul Sabatier, à Toulouse, puis d’un gymnase du centre-ville, 116 mineurs isolés ont trouvé refuge dans l’église Sainte-Germaine
C'est sur la décision de l'archevêque de Toulouse, Mgr de Kerimel, que les 116 mineurs isolés ont été autorisé à loger temporairement dans la nef de l'église Sainte-Germaine, à Toulouse.
C'est sur la décision de l'archevêque de Toulouse, Mgr de Kerimel, que les 116 mineurs isolés ont été autorisé à loger temporairement dans la nef de l'église Sainte-Germaine, à Toulouse. - Michel Viala / La Dépêche du Midi
Maëva Fassino

Maëva Fassino

C’est une situation qui avait d’abord révolté beaucoup d’associations. Vendredi, à Toulouse, 116 jeunes mineurs isolés ont été réveillés et expulsés du gymnase de Saint-Sernin à 6h du matin. Ils ont finalement pu trouver refuge ce week-end à l’église Sainte-Germaine, situé quartier Saint-Agne, grâce à l’archevêque de Toulouse.

Mgr de Kerimel a accepté d’accueillir provisoirement ces migrants expulsés, à condition qu’ils quittent les lieux lors des moments de culte et qu’ils ne mangent pas à l’intérieur. Une décision prise « par charité chrétienne » selon le père Paul Roland-Gosselin, curé de l’église.

La « charité chrétienne » comme dernier recours

Un geste d’altruisme, dont les conditions ont été respectées par ces jeunes isolés. Dimanche, le diocèse a communiqué sur leur comportement exemplaire : « Ils ont quitté les lieux aux alentours de 9h30. Ils ont méticuleusement rangé leurs affaires et ont même soigné la nef en y passant le balai. »

Précédemment, les jeunes mineurs avaient trouvé refuge dans un complexe sportif après avoir été également expulsés, le 23 février, d’un local de l’Université Paul Sabatier qu’ils occupaient depuis plus d’un an. Un moyen pour eux de se mettre à l’abri et d’interpeller la mairie, le département et plus généralement l’Etat sur leur situation.

Néanmoins, face à la décision d’expulsion, différentes associations, dont le collectif AutonoMIE, mais aussi le groupe politique Alternative municipale citoyenne (AMC), ont remis en cause le maire toulousain Jean-Luc Moudenc. Ils se sont d’ailleurs rassemblés vendredi, au métro Jean-Jaurès, pour protester contre cette décision de justice.

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