La taxe foncière encore en hausse
Par Sandra Mathorel
C'est une inflation qui ne ralentit jamais. Les 34 millions de propriétaires français vont encore payer plus cher leur taxe foncière cette année, d'au moins 3,9 %, soit la revalorisation des bases locatives. Selon l'Union nationale des propriétaires immobiliers (Unpi), chaque contribuable va débourser une quarantaine d'euros supplémentaires en 2024. La barre des 1.000 € en moyenne par propriétaire devrait être dépassée pour la première fois cette année.
Malheureusement, il s'agit là d'une hausse minimale… car les maires ont le pouvoir d'augmenter encore plus la part communale de la taxe.
Certaines communes ont d'ores et déjà voté des revalorisations, en plus de la hausse minimale : + 4 % à Meaux (Seine-et-Marne), une première, toutefois, depuis 1995, + 6 % à Sceaux (Hauts-de-Seine), + 10 % à Villeurbanne (Rhône) ou encore + 40 % pour la communauté de communes du Grand Nancy, en Meurthe-et-Moselle (une cinquantaine d'euros en moyenne en plus) !
« Les différentes réformes fiscales qui ont eu lieu sont injustes parce qu'elles ont supprimé la taxe d'habitation, maintenu la taxe foncière et minoré le poids de la fiscalité sur les entreprises. Lorsqu'un territoire comme la métropole recourt à l'impôt, malheureusement, il ne peut le faire que sur la taxe foncière, donc sur les seuls propriétaires fonciers », avait d'ailleurs regretté le vice-président aux finances du Grand Nancy, Vincent Matheron, sur France Bleu Lorraine Nord, le 9 février dernier. Les communes ont jusqu'au 15 avril pour fixer le montant total de cette hausse.
S. M.