Accueil

Société Éducation
Groupes de niveaux : l’enseignement catholique n'appliquera pas (ou si peu) la réforme d'Attal-Belloubet
Entrée du collège privé parisien La Bruyère Sainte-Isabelle, dans le XIVe arrondissement.
Riccardo Milani / HANS LUCAS

Article abonné

Groupes de niveaux : l’enseignement catholique n'appliquera pas (ou si peu) la réforme d'Attal-Belloubet

Exemption

Par

Publié le

Je m'abonne pour 1€

L’affaire est actée : la petite dizaine de recteurs qui cherchait encore à imposer le texte sur les groupes de niveaux à l’enseignement catholique a baissé les bras ces dernières semaines. Le privé n’est pas tenu de l’appliquer, affirme à « Marianne » l'enseignement catholique qui dit par ailleurs ne disposer d'aucun poste pour mettre en œuvre cette réforme.

Le « choc des savoirs » macroniste est en train de se heurter au mur, plutôt solide, de l'enseignement catholique. « Nous n’avons rien contre cette réforme qui peut répondre à des besoins particuliers d’élèves à un moment donné. Elle n’est pas illégitime » : les représentants de l’enseignement catholique sont toujours polis de prime abord mais ils n’en pensent pas moins. Leurs établissements ne l’appliqueront pas ou a minima.

Peu importe si dans le discours ministériel officiel, cette réforme imaginée par le Premier ministre Gabriel Attal et mise en musique par la ministre de l'Éducation nationale Nicole Belloubet est censée s’appliquer « partout », martèle-t-on : dans les établissements privés comme dans les établissements publics, dans tous les cours de français et mathématiques. À entendre l'entourage de Nicole Belloubet, le privé sous contrat, financé à 77 % par l'État et les collectivités locales, ne peut en être exempté. Il a l'obligation d'assurer les enseignements selon les « règles et les programmes » fixés par le ministère.

Liberté d'organisation du privé

Votre abonnement nous engage

En vous abonnant, vous soutenez le projet de la rédaction de Marianne : un journalisme libre, ni partisan, ni pactisant, toujours engagé ; un journalisme à la fois critique et force de proposition.

Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne