Elle était attendue, localement. Ce jeudi 8 février 2024, Élisabeth Borne a fait son retour dans la 6e circonscription du Calvados, cette fois en temps que députée, un mois après que Gabriel Attal l’ait officiellement remplacé au poste de Premier ministre.
Élisabeth Borne a lancé sa nouvelle vie de députée
La désormais ancienne Première ministre a lancé sa nouvelle vie en se rendant d’abord à Condé-en-Normandie, où elle a visité l’école de production Fil en Normandie, avant de parcourir le marché.
Si une quinzaine de journalistes, locaux ou nationaux, ont suivi ce déplacement, ils étaient moins nombreux pour la deuxième étape de la journée, à savoir un passage à Villers-Bocage.
Après un échange avec des représentants du collège Simone-Veil, qui avaient fait entendre leur colère la veille contre le projet de réforme de l’éducation du Gouvernement, Élisabeth Borne a pu partager un repas avec quelques dizaines d’élus et acteurs locaux, à la mairie de Villers-Bocage.
Un « accueil chaleureux » à Villers-Bocage
Notant un « accueil chaleureux » et assurant « un grand plaisir d’avoir une plus grande régularité dans les échanges à mener » sur le territoire que du temps de Matignon, elle a ensuite pu répondre à quelques questions sur la suite de son mandat de députée, qu’elle entend « mener jusqu’au bout« .
Au niveau pratique, comment envisagez-vous de travailler dans la circonscription désormais ?
« Normalement. Je vais travailler selon le même fonctionnement que Freddy (Sertin, suppléant d’Elisabeth Borne, et député de la circonscription lorsqu’elle était Première ministre, ndlr). Il y aura donc le travail à l’Assemblée nationale durant une partie de la semaine (à partir de la semaine prochaine), et puis le temps que je passerai dans la circonscription, il y aura des permanences, des déplacements, des réponses aux sollicitations… Je serai régulièrement à Vire. »
Quels dossiers allez-vous reprendre en priorité ?
« Ce qui me frappe, en discutant avec les élus, c’est que le sujet de la santé est vraiment une préoccupation forte dans certains territoires. Comme on l’a abordé avec madame le maire (Stéphanie Leberrurier, maire de Villers-Bocage), quand on fait un pôle de santé, on voit qu’on arrive à attirer des soignants, donc il faut qu’on arrive à partager des bonnes pratiques. Je pense qu’on a de nombreux outils à disposition, et c’est pour cette raison que cela m’intéresse de rencontrer les professionnels de santé du territoire, pour voir comment on peut accélérer le déploiement de ces réponses qui marchent dans certaines parties du territoire et manquent cruellement dans d’autres.
Nous avons parlé tout à l’heure des agriculteurs, je sais que c’est une préoccupation très forte. C’est un métier très difficile. Il y a des mesures qui ont été annoncées, des projets de loi qui doivent permettre de répondre à leurs préoccupations, mais c’est évidemment important pour moi de me saisir de ce dossier. Et bien sûr, sur Vire, il y a aussi la question du collège du Val de Vire. »
La circonscription est un territoire majoritairement rural, qu’allez-vous faire pour poursuivre le dialogue avec le monde agricole ?
« Le sujet a plusieurs dimensions. J’ai besoin de voir dans la circonscription, parmi tous les sujets de préoccupation, que ce soit sur la rémunération, des relations avec la grande distribution, etc., quelles sont les priorités. Je dois pour cela prendre le temps d’échanger avec les représentants des agriculteurs du territoire.
Au-delà de ça, la circonscription fait écho à beaucoup de difficultés que rencontrent d’autres territoires dans le pays… C’est un miroir de notre pays, et cela va être très important de travailler avec tous les acteurs du territoire, les élus, les entreprises, les associations, pour voir comment on peut construire des réponses ici. »
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