Épargne : Garance veut accélérer sur les UC
Habituée à figurer parmi les meilleurs assureurs vie de la place en termes de rendements sur son fonds euros, la mutuelle n’en oublie pas la diversification. Cette année, Garance entend booster la collecte en UC, en s’appuyant sur l’élargissement de son catalogue de supports, opéré en 2023.
Sybille Vié
\ 10h43
Sybille Vié
Un an après avoir décidé d’élargir sa palette d’unités de compte (UC), l’heure est à un premier bilan chez Garance. « L’activité épargne a suivi la tendance générale du marché à la fois en collecte et en rachats », explique Guillaume Derrien, responsable des investissements au sein de la mutuelle. Cela se traduit par un repli des cotisations qui atteignent 177,3 M€ en 2023, contre 202,5 M€ un an plus tôt. Dans le même temps, les prestations ont progressé. Elles représentent 118 M€, en hausse de 28 %. Au global, la collecte nette, positive, s’établit à 59 M€.
Le poids des UC dans les cotisations progresse
La nouveauté réside dans le poids des UC dans les cotisations. Elle a plus que doublé en passant de 1,4 % en 2022, à 3,1 % en 2023. « De 20 M€, nous sommes passés à 45 M€ d'encours en un an », confirme Guillaume Derrien. En assurance vie, l’encours est désormais constitué à 5,9 % d’UC. Et Garance ambitionne d’accélérer le mouvement. « Cette année nous mettons l’accent sur la collecte en UC pour deux raisons : proposer des rendements supérieurs à nos épargnants via notre gestion pilotée mais aussi améliorer encore notre ratio de solvabilité qui est déjà à 245 % fin 2023 », poursuit le responsable des investissements.
Aucun doublon parmi les UC proposées
Pour ce faire, la mutuelle mise sur son catalogue d’UC étoffé. « Nous avons commencé l’année 2023 avec peu de ces supports mais nous en avons référencé 26 nouveaux. La gamme compte désormais 44 UC, dont 17 ETF », explique Guillaume Derrien. Pour booster la collecte, la mutuelle ne croit pas à l’élargissement toujours plus important du catalogue. Il mise plutôt sur un vrai travail de choix. « On gère notre liste d’UC de façon très dynamique, à la fois pour en ajouter de nouvelles mais aussi pour en retirer. Dans le sillage de la loi industrie verte, nous avons par exemple pu référencer un nouveau support de dette privée en trois semaines ! », détaille-t-il. Un élargissement à de nouvelles thématiques d’investissements n’est pas à exclure cette année. « La règle que nous nous sommes fixée est simple : ne pas dépasser le nombre de 50 UC et, parmi elles, veiller à ce qu’il n’y ait aucun doublon thématique ou géographique », résume Guillaume Derrien.
Les frais, critère essentiel du référencement
Autre critère de choix « essentiel », le niveau des frais de chaque UC. L’élargissement du catalogue a coïncidé avec tous les travaux de place autour de la « value for money ». « Cette question est centrale dans notre choix, confirme-t-il. Sur l’ensemble des critères que nous avons défini pour noter une UC et, en fonction, décider de la référencer ou non, le montant des frais représente 40 % de sa note.» Il n’y a pas eu besoin cette année de procéder à un déréférencement en raison de frais trop élevés ou d’encours trop bas, comme le demande l’ACPR et l’Europe, où les discussions autour de la Retail investment Strategy (RIS) se poursuivent.
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