Le street-artiste, MifaMosa, de passage à Compiègne, a laissé « quelques souvenirs »

Depuis une dizaine de jours, quelque chose a changé dans le centre-ville de Compiègne. Quatre plaques de rue ont été illustrées de mosaïques par une figure du street art, MifaMosa, de passage en ville.

Compiègne. L'artiste urbain MifaMosa, en week-end à Compiègne, a laissé des souvenirs en ville: quatre mosaïques illustrant le nom des rues. (LP/Stéphanie Forestier)
Compiègne. L'artiste urbain MifaMosa, en week-end à Compiègne, a laissé des souvenirs en ville: quatre mosaïques illustrant le nom des rues. (LP/Stéphanie Forestier)

    « J’ai passé le week-end à Compiègne chez un ami et j’ai laissé quelques souvenirs… » Partout où bourlingue MifaMosa, il y laisse toujours des mosaïques dans les rues. Celles-ci illustrent, à sa façon, leur nom. Depuis 2017, le street-artiste a vagabondé dans des dizaines de villes de France semant ainsi plus de 400 mosaïques reconnaissables à ses trois petits points qui représentent sa mère, sa sœur et lui. À Compiègne, quatre rues ont été ainsi mises à l’honneur : les rues Saint-Corneille, des clochettes, du Croissant ou encore de l’Étoile.

    « Ces villes ont toujours un lien avec ma vie pésonnelle. J’ai fait un repérage en amont, il y a une quinzaine de jours et j’ai mis une semaine à réaliser mes mosaïques », détaille-t-il. S’il pose habituellement de nuit, il a dû se résoudre à faire celle de Compiègne au petit matin à cause de la pluie.

    « Forcément, des gens m’ont vu, mais tout s’est bien passé, sourit-il. Parfois, ça ne se passe pas toujours comme on le souhaiterait. Je n’ai jamais fait de garde à vue, mais j’ai déjà frôlé de grosses amendes. J’arrive dans un contexte où le street art est mieux compris et apprécié de plus de monde. C’est ma chance. »

    Une deuxième session d’ici un an ?

    Si MifaMosa, qui préfère taire son nom, n’a mis qu’une minute à poser l’étoile filante dans son ciel étoilé de la rue de l’Étoile, il lui a fallu presque un quart d’heure pour installer sa corneille auréolée, rue Saint-Corneille, face à l’hôtel de ville. « J’ai fait un autre repérage et quelques photos de plaques. Il y aura une deuxième session mais je pense que ce ne sera pas avant un an. » La rue de la Corne de Cerf semble déjà l’inspirer.

    Compiègne, ce jeudi. Si MifaMosa a mis entre 10 et 15 minutes à poser sa corneille, la mosaïque de la rue de l'Etoile a été appliquée en une minute chrono. (LP/Stéphanie Forestier)
    Compiègne, ce jeudi. Si MifaMosa a mis entre 10 et 15 minutes à poser sa corneille, la mosaïque de la rue de l'Etoile a été appliquée en une minute chrono. (LP/Stéphanie Forestier)

    Ce n’est pas la première fois que des artistes de rue s’attaquent à la cité impériale. Nowart, street-artiste, avait en 2020, éparpillé vingt portraits de l’impératrice Eugénie un peu partout dans la ville, ce qui avait donné lieu à un jeu de piste organisé par la mairie. La même année, c’était des « Où est Charlie ? » qui avait été dissimulés ici et là, au-dessus d’une toiture, sous un pont.

    Toujours en place, ils donnent encore lieu à des promenades thématiques. « Il nous arrive encore de faire un tour de vélo en famille, en suivant l’itinéraire des Charlie, explique Charlotte, croisée près de la Saint-Corneille. Je trouve que ça égaie la ville, ça la rend plus joyeuse, plus accueillante et plus moderne sans la dénaturer. »