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Paris 2024 : les « teams » d’athlètes, un accord gagnant-gagnant entre sportifs et entreprises

Quarante des soixante-dix-sept partenaires officiels de Paris 2024 ont construit un collectif de sportifs à leur image. Sur les plus de sept cents athlètes accompagnés, on compte quelque cinq cents Français et 42 % de femmes.

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Publié le 25 mars 2024 à 19h00, modifié le 25 mars 2024 à 20h47

Temps de Lecture 5 min.

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Le Français Erwan Konaté lors de la finale du saut en longueur des Championnats d’Europe d’athlétisme en salle, à Istanbul, le 5 mars 2023. Il est membre de l’équipe BPCE pour les JO 2024.

Certaines et certains sont quasi inconnus, d’autres sont déjà des stars multititrées – telle la judokate Clarisse Agbégnénou –, certaines et certains sont valides et d’autres handicapés. Mais, dans chaque cas, il y a des histoires à raconter. Inspirantes, hors du commun, parfois tragiques, toujours « belles », assure Pierre Viriot, directeur du pôle marque et publicité d’EDF. « C’est ça que l’on va chercher », ajoute-t-il pour expliquer comment le groupe français a construit une équipe d’athlètes censée refléter, en interne et auprès du grand public, son identité.

Cette notion de « team » n’est pas nouvelle – l’entreprise publique la parraine depuis de nombreuses années –, mais, à l’approche des Jeux, le fournisseur officiel d’électricité de Paris 2024 a doublé l’effectif et soutient désormais financièrement 34 athlètes dans leur préparation pour l’échéance.

A quatre mois du coup d’envoi, une course d’un autre type a commencé entre les sponsors : tout le monde veut posséder sa propre équipe. Sur les 77 partenaires que compte Paris 2024, 40 ont, selon le Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop), construit un collectif à leur image. Française des jeux, Atos, Accor, Carrefour, Sanofi, Danone, Saint-Gobain…

« Clause de soutien aux athlètes »

« Dès le début, nous avons intégré une clause dans nos contrats disant que si vous voulez être partenaire de Paris 2024, vous devez soutenir des athlètes, explique François-Xavier Bonnaillie, directeur du développement commercial au Cojop. Nous n’avons jamais eu à nous battre pour [faire respecter] l’engagement. » LVMH l’assure : « Même sans cette clause, on l’aurait fait. »

Au total, plus de 700 sportifs de nationalités différentes – et de toutes disciplines – sont accompagnés : parmi eux, on dénombre quelque 500 Français, 42 % de femmes et près de 200 athlètes paralympiques. D’autres sponsors devraient prochainement annoncer leur team.

« Voir autant de sportifs français soutenus par des entreprises avant des Jeux, c’est du jamais-vu », relève Stéphane Nomis, président de la Fédération française de judo, jujitsu, kendo et disciplines associées (FFJDA). « C’est une bonne chose, cela apporte de la sérénité et met du beurre dans les épinards », confie Erwan Konaté, 20 ans, double champion du monde juniors de saut en longueur, membre de l’équipe BPCE.

Selon nos informations, et hormis les grandes stars, un membre d’une team reçoit 20 000 euros par an en moyenne, en signant soit un contrat d’image, soit un « pacte de performance ». Ce dispositif de mécénat, conclu par le biais de la Fondation du sport français, permet au donateur de bénéficier d’une réduction d’impôt de 60 %. Créé en décembre 2014 par Thierry Braillard, alors secrétaire d’Etat aux sports (2014-2017), ce principe devait « inciter les entreprises, grâce à la défiscalisation, à financer des athlètes pour qu’ils sortent de la précarité », rappelle celui-ci.

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