Souvent cité dans le top 5 des meilleurs défenseurs centraux du monde, Nicolas NKoulou traverse une mauvaise passe. Méconnaissable depuis le début de la saison, il enchaîne les prestations moyennes, voire insuffisantes comme à Lyon, dimanche dernier (2-2). Souvent dépassé dans les duels et auteur de fautes techniques indignes de son rang, l’international camerounais ne songe pourtant pas à se trouver des excuses. «Je traverse une période vraiment difficile. Je ne fais pas de prestations à la hauteur de ce qu’on attend de moi et j’en suis le premier déçu, mais il ne faut pas que je m’arrête là. Ce n’est pas le moment de savoir pourquoi ça ne va pas comme je veux. C’est vrai qu’à l’OM, on joue un grand nombre de matches mais je ne veux pas me trouver d’excuses.»
«Je ne suis pas un lâche»
Les chiffres permettent tout de même de comprendre sa fatigue physique mais aussi mentale : 46 matches toutes compétitions confondues pour la saison 2011-2012, 48 matches la saison dernière, et déjà 23 rencontres cette année. NKoulou paie le rythme infernal des footballeurs internationaux . Le staff de l’OM lui a d’ailleurs octroyé récemment une petite semaine consacrée uniquement à des soins pour essayer de lui redonner un peu de dynamisme. «On a discuté avec lui, explique José Anigo. Il sait quoi faire pour revenir à son meilleur niveau. C’est un très grand professionnel qui s’analyse vraiment bien.»
La trêve hivernale tombe à pic pour lui permettre de rebondir. «Je peux faire mieux», promet-il, balayant au passage toute velléité de départ pendant le mercato. «Je ne suis pas un lâche. Je ne suis pas content de ce que je montre aujourd'hui. Je ne pourrais pas partir dans ces conditions-là, affirme-t-il. Je dois beaucoup à ce club qui m'a révélé. Il est important pour moi de redresser la barre et de remettre les pendules à l'heure avant d'envisager un quelconque départ.» Avec la Coupe du monde au Brésil en ligne de mire, Nicolas NKoulou n’a qu’un objectif : retrouver son meilleur niveau. Il va serrer les dents jusqu’à la trêve, et ce dès mercredi contre Toulouse en Coupe de la Ligue (Stade Vélodrome, 20h55). Une compétition dont il a gardé de bons souvenirs (victoire en 2011-2012) et qu’il a envie de disputer à nouveau. «On ne crachera jamais sur un titre et on va jouer cette compétition à fond. Quand je suis arrivé à Marseille, cela a fait partie de mes premiers titres. Je l’ai savouré comme il fallait et j’aimerais revivre des moments comme ça.» C’est une motivation suffisante pour jouer ce match sans retenue.