Agde : la Grande loge nationale française s’est réunie au palais des Congrès
La deuxième obédience maçonnique française célébrait ce week-end les trente ans d'existence de la province de Septimanie. L'occasion de faire un point avec le Grand Maître de la GLNF, Jean-Pierre Rollet.
Avec ses 33 000 membres – uniquement des hommes – et près de 1 400 loges en France, dont une à Agde, la Grande loge nationale française, 111 ans d’existence, est la deuxième obédience maçonnique du pays. Dont une partie des frères se sont réunis le week-end dernier au palais des Congrès du Cap d’Agde, pour célébrer le trentième anniversaire de la province de Septimanie, qui regroupe les départements de l’ancien Languedoc-Roussillon (Pyrénées-Orientales, Aude, Hérault, Gard et Lozère).
Une obédience uniquement masculine
Une assemblée présidée par le Grand Maître Jean-Pierre Rollet, qui nous a reçus dans les salons de l’hôtel Mercure pour évoquer la franc-maçonnerie, ses différents courants, les spécificités de la Grande loge nationale française. Parmi elles, la nécessité de croire en un Dieu, quel qu’il soit, en tout cas en l’idée "d’un grand architecte de l’univers", et celle de demeurer une obédience masculine, purement spirituelle. "Il y a de nombreux courants maçonniques en France et c’est une chance", estime Jean-Pierre Rollet.
L’idéal maçonnique
Pour la Grande loge nationale française, cette assemblée organisée au Cap d’Agde est aussi l’occasion de mieux se faire connaître, y compris du grand public. Car si la discrétion reste bien sûr la norme pour la plupart des frères, l’obédience s’ouvre elle aussi vers l’extérieur. "De toute façon, nous n’avons rien à cacher", précise le Grand Maître, qui sait évidemment la part de mystère qui entoure l’univers franc-maçon. Lui se défend par exemple de "tout affairisme. Il y a un idéal qui nous guide et quand quelqu’un le transgresse, il est mis au ban. Nous détestons cela ! Nous avons d’ailleurs réécrit une charte d’éthique car appartenir à la GLNF, c’est une attitude, une manière d’être. "
"La franc-maçonnerie est l'avenir de la jeunesse"
Centrée sur la spiritualité, nous le disions, l’entraide aussi, à l’image des écoles de Madagascar soutenues par une fondation ad hoc, ou les convois humanitaires mis sur pied en direction de l’Ukraine. "Le maçon fait le bien", poursuit-il. Des valeurs revendiquées qui, pour Jean-Pierre Rollet, font que la franc-maçonnerie "est l’avenir de la jeunesse. À la Grande loge nationale française, nous ne rentrons pas dans des débats politiques ou sociétaux. Plus le monde est difficile, plus les maçons ont un rôle à jouer dans la non-violence, les attitudes positives."
La cooptation entre frères demeure la règle. "Nous recevons des candidatures spontanées, mais 90 % de nos membres sont cooptés. Et ce que l’on recherche chez un homme, c’est sa spiritualité."
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