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Comme Arnaud De Lie, le traileur Xavier Thévenard est atteint par la maladie de Lyme et galère depuis 2020

Le Jurassien, trois fois vainqueur de l’Ultra-trail du Mont-Blanc, est atteint par la maladie de Lyme depuis 2020. Il n’a pas couru en compétition depuis mars 2022.
Par E. Duj.
Temps de lecture: 1 min

« Il lui faudra un certain temps pour se réinitialiser et se préparer pour la deuxième partie de la saison », a affirmé l’équipe Lotto-Dstny ce jeudi, au sujet de son coureur Arnaud De Lie, atteint par la maladie de Lyme.

Saison sur pause pour Arnaud De Lie

« C’est possiblement la raison pour laquelle De Lie n’était pas à un haut niveau lors de ses dernières courses, sachant qu’un diagnostic de la maladie de Lyme n’est jamais concluant à 100 % », a-t-elle ajouté.

De Lie, 22 ans, restait sur une 51e place au grand Prix E3 et une anonyme 90e place sur Gand-Wevelgem lorsqu’il a annoncé lundi qu’il allait faire une pause.

La borréliose de Lyme ou maladie de Lyme est une maladie infectieuse due à une bactérie du complexe Borrelia burgdorferi sensu lato transmise à l’être humain par piqures de tiques infectées.

La carrière perturbée de Xavier Thévenard

Rarement mortelle, elle peut provoquer de symptômes pseudo-grippaux, notamment des douleurs musculaires et articulaires, des maux de tête, des nausées et des vomissements.

Xavier Thévenard, ultra-traileur professionnel, est lui aussi atteint par la maladie de Lyme. Le Jurassien a obtenu le diagnostic en 2020. Depuis, celui qui a remporté trois fois l’Ultra-trail du Mont-Blanc (UTMB, 170 kilomètres et 10 000 m de dénivelé positif) n’a pas réussi à revenir à son plus haut niveau, sa préparation étant régulièrement perturbée par la maladie.

« Il faut être armé de patience »

Interrogé sur son état physique en août 2023, Xavier Thévenard expliquait : « C’est hyper compliqué car cette maladie est tellement sournoise qu’il est difficile de s’en débarrasser. Il faut avant tout réussir à bien faire baisser la charge bactérienne. Ensuite, il faut avoir un système immunitaire qui arrive à tenir le coup pour ne pas laisser passer l’infection. On peut s’en sortir mais il faut être armé de patience. Et il faut jouer sur tous les tableaux : être nickel sur l’alimentation, l’inflammation, le système immunitaire et la supplémentation pour soutenir le corps… »

« Si on m’avait dit un jour que je vivrais un tel moment je n’aurais pas pensé que ce serait si difficile », avait-il confié dans L’Equipe. L’athlète, aussi engagé sur les sujets climatiques, a régulièrement parlé de la maladie dans ses interviews.

Suivi dans une clinique allemande

En février dernier, il avait évoqué sa « galère » depuis trois ans, au micro du podcats « Extraterrien ». « Il y a des hauts et des bas mais j’ai l’impression qu’il y a une progression vers le bien », assurait celui qui suit actuellement un traitement en Allemagne. « Les Allemands ont un gros recul, une grosse expérience par rapport à cette pathologie-là. Je suis sous traitement, je fais des analyses tous les mois ».

Le Jurassien assurait aussi être en contact avec la triathlète Angelica Olmo, elle aussi atteinte de la maladie de Lyme. La compagne du Français Léo Bergère est soignée dans la même clinique.

Éloigné des compétitions depuis mars 2022, Xavier Thévenard garde l’objectif de revenir à son plus haut niveau. « Les médecins allemands sont assez confiants mais disent que cela va prendre un peu de temps. » Revoir le « petit prince du trail » sur une ligne de départ n’est donc pas impossible, mais cela ne sera pas pour tout de suite. Pourquoi pas à Chamonix, en 2025, pour l’UTMB ?

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