Plus de 8500 migrants sont morts en 2023 à la recherche d'un avenir meilleur, faisant de l'année dernière la plus meurtrière jamais recensée par l'ONU. Le bilan véritable est cependant bien plus élevé faute de routes sûres et légales.
Selon les chiffres de l'OIM, au moins 8565 personnes sont ainsi mortes sur les routes migratoires un peu partout dans le monde en 2023. C'est l'année la plus meurtrière depuis que l'organisation a lancé son Missing Migrants Project, une base de données publique qui recense les migrants morts et disparus créée en 2014.
L'agence souligne que les voies migratoires sûres et légales restent trop peu nombreuses pour permettre à un plus grand nombre de personne de changer de pays et de vie.
Cela pousse des centaines de milliers de personnes à tenter leur chance en essayant de traverser la Méditerranée sur des rafiots, en entreprenant un périple harassant à travers la jungle inhospitalière du Darien, à la frontière entre la Colombie et le Panama, ou en tentant de passer par le Sahara.
La traversée méditerranéenne reste la route la plus meurtrière pour les migrants, avec au moins 3129 décès et disparitions enregistrés l'an dernier. C'est le nombre de décès le plus élevé enregistré sur ce point de passage depuis 2017.
Au niveau régional, un nombre sans précédent de décès de migrants a été enregistré en Afrique (1866) et en Asie (2138):
Depuis la création de la base de données, 63 000 cas ont été répertoriés dans le monde, mais le bilan réel de morts et disparus est beaucoup plus élevé et impossible à établir avec exactitude.
Avec de nombreuses autres organisations, et en tant que coordinatrice du Réseau des Nations unies sur les migrations, l'OIM appelle les gouvernements et la communauté internationale «à continuer de travailler ensemble pour prévenir de nouvelles pertes de vies humaines et défendre la dignité et les droits de tous les individus». (ats/jch)