La grande conspiration de l'an XII, de Jean-Claude Demory: l'homme qui haïssait Bonaparte
CRITIQUE - On ne relatera pas ici l'enchaînement des épisodes de la conspiration. Certes, l'issue est connue mais ses méandres beaucoup moins. Passionnant.
Des complots contre Napoléon, il y en a eu beaucoup. Mais la « conspiration de l'an XII » - son nom pour la postérité - est sans doute le plus fameux. Tant il concentre des éléments à fort relief : une cible hors norme - avec celui qui est encore Premier Consul -, une offensive royaliste menée par Georges Cadoudal, un chef reconnu de la chouannerie bretonne, des militaires de haut rang impliqués - Pichegru et Moreau -, un espion patenté, Fouché, un pays tourmenté - qui se cherche encore un régime -, un ennemi britannique en toile de fond… Sans oublier une victime collatérale, Louis-Antoine de Bourbon Condé, duc d'Enghien, dont l'exécution dans les fossés du château de Vincennes abîmera durablement la réputation du futur empereur. « C'est plus qu'un crime, c'est une faute », commentera Fouché.
À partir de tous ces ingrédients, Jean-Claude Demory tisse une trame particulièrement passionnante. Les rebondissements avérés sont légion, à commencer par la traque de Cadoudal - « une…
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