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Disparition

Mort de Claude Alphandéry : de la banque à «Libé», un siècle de solidarité

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Résistant, patron social et infatigable porte-voix de l’économie sociale et solidaire, il a aussi cheminé avec «Libération» pendant vingt-cinq ans. Il est mort à 101 ans.
par Michel Becquembois
publié le 26 mars 2024 à 14h51

Il était sans doute l’un des derniers à pouvoir dire en souriant : «Je suis entré en politique à l’occasion du Front populaire…» Et Claude Alphandéry de raconter avec malice comment, au printemps 1936, alors qu’il n’avait même pas 13 ans, il avait accompagné à travers la Champagne rurale son grand-père, député radical-socialiste de Haute-Marne en quête de réélection sous les couleurs de la coalition menée par Léon Blum : «Les jeunes sont toujours plus à gauche que les vieux, ce n’était pas un révolutionnaire…» se souviendra-t-il plus de quatre-vingts ans plus tard. Mais enfin, l’aïeul était du bon côté de l’histoire et Claude Alphandéry s’est juré en arpentant avec lui les villages de la «Champagne pouilleuse» qu’il consacrerait sa vie à la chose publique, à la réduction des inégalités et à la lutte contre les extrémismes.

Claude Alphandéry est mort ce mardi 26 mars, à 101 ans, et c’est peu de dire qu’il a tenu sa promesse. En mars 2024, affaibli et hospitalisé, sentant ses forces décliner, il prenait encore la plume dans le Nouvel Obs, pour appeler ses concitoyens à barrer la route à tous les populismes, leur demandant de «prendre l’engagement de tout faire, partout ou vous êtes avec les moyens qu

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