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Affaire Emiliano Sala : ultimatum judiciaire pour l'intermédiaire Willie McKay

L'intermédiaire Willie McKay a jusqu'au 12 mars pour fournir les pièces demandées par la justice galloise. (V. Michel/L'Équipe)
L'intermédiaire Willie McKay a jusqu'au 12 mars pour fournir les pièces demandées par la justice galloise. (V. Michel/L'Équipe)

L'intermédiaire écossais Willie McKay, organisateur du vol fatal à Emiliano Sala en janvier 2019, a été sommé par la justice galloise de présenter des pièces liées à ce transfert funeste le 12 mars au plus tard.

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C'est un nouvel ultimatum pour Willie McKay, l'organisateur du vol fatal à Emiliano Sala, décédé le 21 janvier 2019 lors du crash d'un petit avion privé dans la Manche. À l'issue d'une audience tenue mardi, le tribunal de commerce de Cardiff a ordonné à l'intermédiaire britannique - ainsi qu'à son épouse, Janis, et leur fils agent, Mark, ajoutés au litige - de récupérer « au plus tard le 12 mars » (avant 17 heures, heure française) des pièces relatives au transfert funeste de l'attaquant argentin.

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Pour rappel, le Cardiff City FC a décidé de poursuivre les McKay au civil en Grande-Bretagne, fin février, pour « violation d'une ordonnance de justice ». Le club gallois a engagé cette procédure après sa dénonciation du non-respect d'un accord entre les parties, dans lequel Willie McKay devait présenter des documents précis liés à ce transfert de 17 M€ (contesté après-coup par Cardiff), et notamment dans une période cruciale s'étalant du 1er novembre 2018 au 28 février 2019. Son fils agent Mark était mandaté par le FCN pour la vente de Sala outre-Manche, via un contrat qui courait du 21 novembre 2018 au 2 février 2019, et signé par le président nantais, Waldemar Kita.

Recherche de données personnelles

Selon un document dont L'Équipe a pris connaissance, les trois membres de la famille McKay sont tenus de déclarer l'identification de « chaque téléphone mobile, ordinateur, ou autre appareil de communication utilisé ou en [leur] possession actuellement » ou durant la période précitée de quatre mois. Une ordonnance qui concerne également les « adresses e-mail, numéros de téléphone mobile et comptes WhatsApp » utilisés par les prévenus, qui devront également « expliquer la nature de la recherche effectuée aux fins de l'exécution des obligations qui leur incombent. »

Les McKay ont le droit d'effectuer un recours contre cette ordonnance. Dans ce dossier, l'équipe légale de Cardiff City soupçonne le sulfureux intermédiaire écossais d'avoir effacé - et ce, jusqu'en avril 2020 - des données et messages remontant à l'époque des premières discussions, du transfert puis de l'intense polémique internationale consécutive à l'accident dont ont été victimes le joueur, disparu à 28 ans, et son pilote (dont le corps n'a jamais été retrouvé).

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« M. McKay continuera d'apporter son aide dans cette affaire »

Chris Farnell, l'avocat de Willie McKay, du cabinet IPS Law

Sollicité, Chris Farnell, l'avocat de Willie McKay, nous expliquait pourtant mardi, par retour de courriel, que son client « a répondu aux questions de cinq autorités distinctes » et qu'il a « donné accès à son téléphone portable et à son ordinateur et s'est conformé à la demande du Cardiff City FC ». « M. McKay continuera d'apporter son aide dans cette affaire, comme il l'a fait depuis le début », a-t-il poursuivi. Une « aide » insuffisante, semble-t-il, pour le juge gallois.

Dans cette procédure, une nouvelle audience est programmée le 10 avril. En cas de violation de l'ordonnance en question, les prévenus risquent une amende, une confiscation de leurs biens ou une peine d'emprisonnement. De son côté, le CCFC affirme qu'il continuera « de chercher sans relâche la vérité sur ce qui est arrivé à Emiliano Sala et sur les éléments de preuve dissimulés ».

publié le 6 mars 2024 à 12h40
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