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La Bourse de Paris fermée pour 4 jours, mais il faudra quand même surveiller ces chiffres de l’inflation américaine

Bon nombre de grandes places financières sont fermées pour ce Vendredi Saint, mais on ne manquera pas de surveiller la publication, en début d’après-midi, des dépenses de ménages américains pour le mois de mars, pour leur composante de l’évolution des prix. Le président de la Fed, Jerome Powell, doit intervenir peu de temps après.

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Par Denis Lantoine

Publié le 28 mars 2024 à 15:56

La Bourse de Paris ferme ses portes pour quatre jours, compte tenu des deux jours fériés du Vendredi Saint et du lundi de Pâques. Ce sera d’ailleurs aussi le cas dans les pays d’Europe continentale, au Royaume-Uni, aux Etats-Unis comme à Hong Kong.

Les places financières ne pourront donc pas réagir aux chiffres économiques qui étaient pourtant les plus importants de la semain, ceux des revenus et dépenses des ménages outre-Atlantique pour le mois de mars, attendus à 13h30. A noter que ce sera la dernière séance au cours de laquelle les horaires sont décalés par rapport à la normale entre les Etats-Unis et la France, car nous passons à notre tour à l’heure d’été dans la nuit de samedi à dimanche. A compter de la semaine prochaine, Wall Street rouvrira ses portes à 15h30 pour une clôture à 22 heures. Les premières statistiques seront de nouveau présentées à compter de 14h30.

Le « PCE » sous surveillance

Selon le consensus Bloomberg, les dépenses des ménages devraient avoir progressé de 0,5% sur un mois, après +0,2% en février, pour des revenus en hausse de 0,4%, moindre, cette fois, que le mois précédent (+1%). C’est pourtant la composante liée à l’inflation qui sera la plus suivie, dite « PCE », celle que décrypte en priorité la Réserve fédérale car la plus proche de l’évolution réelle des prix à la consommation dans le pays. Une légère accélération est crainte en données globales sur un mois (+0,4% contre +0,3% en février), mais pas corrigées des éléments volatils que sont notamment l’alimentation et l’énergie (+0,3% après +0,4%). Sur un an, les prix devraient avoir encore grimpé de 2,5% après les 2,4% du mois précédent, mais être restés stables en données ajustées (+2,8%).

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« Parmi les récentes données macro américaines, deux choses ont marqué : les indices de prix ont rebondi nettement et les ventes au détail ont fléchi, rappelait en début de semaine le cabinet Oddo BHF. Cela soulève deux questions. Primo, la désinflation amorcée en 2022 est-elle finie ou seulement interrompue ? Secundo, le consommateur US est-il en train de craquer ? Le rapport sur les dépenses des ménages ne va pas épuiser le débat mais peut aider à y voir plus clair ».

Qu’en dira Jerome Powell ?

Concernant les données relatives aux prix, « après l’autopsie du CPI, c’est au tour de l’indice PCE d’être décortiqué dans les moindres détails. Au-delà des facteurs techniques pouvant causer des écarts entre ces deux indices, leur mouvement général est similaire. Dans le cas présent, cela signifie une hausse assez soutenue en février. A ce jour, cela ne remet pas en cause le plan de la Fed de baisser les taux en 2024 mais cela reporte la décision ».

Ce à quoi Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale, pourrait d’ailleurs réagir lors d’une conférence organisée par la Fed de San Francisco sur la macroéconomie et la politique monétaire à 16h30. Pour le moment, il est toujours espéré une première détente monétaire lors de la réunion de juin de la banque centrale.

Parmi les autres rendez-vous de le journée, l’inflation préliminaire de mars en France et en Italie, respectivement attendues à 2,8% et 1,5% sur un an en données harmonisées de l’Union européenne (3,2% et 0,8% en février), ainsi que les stocks des grossistes aux Etats-Unis pour février.

Denis Lantoine

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