L’eurodéputée Renaissance Valérie Hayer a officialisé ce jeudi 29 février 2024 sa désignation comme tête de liste de la majorité aux élections européennes, mettant un terme à une longue attente dans le camp du chef de l’État, distancé dans les sondages par le Rassemblement national.
« J’ai accepté avec fierté, enthousiasme et esprit de responsabilité » la proposition d’Emmanuel Macron, a-t-elle déclaré dans un entretien au Figaro. « Je suis fière d’être le porte-drapeau de la seule coalition pro-européenne de ce scrutin. »
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Inconnue du grand public
Après nombre de refus dans le camp présidentiel, de Bruno Le Maire à Julien Denormandie, le choix d’Emmanuel Macron s’est porté sur cette femme de 37 ans, encore largement inconnue du grand public, originaire de la Mayenne où elle effectuera vendredi son premier déplacement de campagne, dans une ferme.
Fille, petite-fille et sœur d’agriculteurs, diplômée en droit public, ancienne vice-présidente du Conseil départemental de la Mayenne, Valérie Hayer est issue du parti centriste UDI.
Ancienne collaboratrice parlementaire de l’ex-ministre Jean Arthuis, elle a rejoint Emmanuel Macron en 2017 avant d’être élue députée européenne en 2019.
Au Parlement européen, Valérie Hayer a notamment pris une part active aux négociations du budget pluriannuel et au plan de relance post-Covid. Et a ferraillé, à l’unisson du camp présidentiel, contre « l’extrême droite pourvoyeuse de fake-news » et « l’imposture crasse » de son concurrent RN Jordan Bardella.
Une annonce tardive
La majorité -Renaissance, MoDem, Horizons, Parti radical-, probablement rejointe dans cette campagne par les centristes de l’UDI, lancera sa campagne le 9 mars lors d’un meeting à Lille.
La lenteur de la désignation de la tête de liste suscitait l’impatience croissante d’une partie de la majorité, alors que la concurrence est déjà sur les rangs.
On rentre mal dans la campagne parce qu'on a mis du temps à nommer la tête de liste, ce qui donne l'impression d'un choix par défaut, même si Valérie Hayer est une bonne candidate, respectée au Parlement européen, avec beaucoup d'énergie.
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Une élection clé
En 2019, la liste alors conduite par Nathalie Loiseau était arrivée en deuxième position (22,42%), à moins d’un point du RN (23,34%).
Le défi est immense après deux ans d’un quinquennat jalonnés de nombreuses crises -réforme des retraites, loi immigration, contestation des agriculteurs – et des oppositions bien décidées à s’emparer de ce premier scrutin intermédiaire, ultime rendez-vous électoral national de la présidence d’Emmanuel Macron, qui ne pourra, Constitution oblige, briguer l’Élysée en 2027.
Source : © 2024 AFP
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