Galeries Lafayette, Camaïeu : "On peut se demander" si Michel Ohayon "n'a pas versé dans l'hubris"
Le tribunal de commerce de Bordeaux doit rendre sa décision sur les 26 Galerie Lafayette que gère Michel Ohayon. Après Camaïeu et Go Sport, c'est un retour devant le tribunal pour l'homme d'affaire bordelais. Vincent Maymo, chercheur spécialiste des grandes entreprises était l'invité de L'éco d'ici.
Qui est Michel Ohayon ? Comment s'est construit son empire ? Et pourquoi ces difficultés ? Éléments de réponse, ce jeudi avec Vincent Maymo, professeur à l’université de Bordeaux et chercheur à l'Institut de recherche en gestion des organisations (IRGO), invité de L'éco d'ici. "On peut se demander s'il n'a pas versé dans l'hubris", s'interroge-t-il, au sujet de "l'empire" bâti par Michel Ohayon. Ce jeudi, le tribunal de commerce doit rendre une décision sur les 26 galeries Lafayette, que détient l'homme d'affaires bordelais, en grandes difficultés financières. Un élément de plus qui met en difficulté l'homme d'affaires, qui possédait aussi Camaïeu, liquidée en septembre 2022, et qui a dû céder ensuite Go Sport et Gap France.
Cet empire qui s'effondre s'était d**'abord construit dans l'immobilier**, rappelle Vincent Maymo. Michel Ohayon "a su tirer parti des avantages offerts dans les années 80-90, de l'opacité et du manque d'information qu'il y avait sur le marché de l'immobiliser, avec une bonne dose d'intelligence des affaires", explique le chercheur bordelais. Puis, il a continué en "diversifiant son activité autour du prêt-à-porter, même si c'est comme ça qu'il avait commencé à la base", dans les années 70, "avec toujours des projets de taille plus importante".
Selon Vincent Maymo, Michel Ohayon n'est pas l'unique responsable des échecs de ses enseignes. "Peut-être que ses projets sont de taille trop importante, mais le contexte joue un rôle clé, évidemment", avec la crise du marché du prêt à porter.
