Galeries Lafayette, Gap, Camaïeu… Les mystères des affaires de Michel Ohayon
RÉCIT - Après le feu vert du tribunal de commerce de Bordeaux, l’homme d’affaires va pouvoir conserver les 26 Galeries Lafayette qu’il avait acquis. Mais cette décision favorable n’efface pas les nombreux déboires de la galaxie Ohayon.
C’était la dernière chance... Mercredi, le tribunal de commerce de Bordeaux a donné son feu vert au plan de sauvetage des 26 grands magasins de province détenus par Michel Ohayon. C’est l’un des derniers reliquats d’un empire qui, il y a trois ans, comptait dans ses rangs Camaïeu, Go Sport, Gap France ou encore la Grande Récré.
Au faîte de sa gloire, l’homme d’affaires bordelais était vu comme le sauveur d’enseignes en perte de vitesse, celui qui allait leur donner un nouveau souffle et un avenir, en dépit des vents contraires s’abattant sur le commerce en France - restrictions liées au Covid, baisse des dépenses d’habillement, développement de l’e-commerce. Ne cessant de répéter qu’il croyait au renouveau des centres-villes, l’entrepreneur - en 2018, il est 319e fortune de France, selon Challenges - redonnait espoir. Autodidacte, il séduisait par son charisme et son volontarisme, rapportent certains qui l’ont côtoyé.
Très vite, en moins de deux ans, c’est la désillusion. Camaïeu est liquidé en septembre 2022, tandis que d’autres enseignes doivent être vendues, à l’instar de Go Sport ou La Grande Récré. Accolant à Michel Ohayon l’image d’un homme d’affaires peu fiable.
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