Après la Mini, la Fiat 500 et la Volkswagen Coccinelle, c’est au tour de la Renault 5 de faire l’objet d’une réincarnation en bonne et due forme. Lundi 26 février, la marque au losange a présenté au Salon de l’automobile de Genève son premier modèle ouvertement inspiré d’un véhicule apparu au XXe siècle. Produite à 5,5 millions d’unités et voiture la plus vendue en France pendant dix années d’affilée (de 1973 à 1983), la R5, dont la carrière a débuté en 1972, a installé la marque comme un constructeur de petites voitures jolies, modernes et intelligentes. La Clio et la Twingo en sont les héritières directes.
Ce modèle à batterie ne sera pas le seul à nourrir le credo nostalgique de la marque. En 2025, sera commercialisée une R4 new-look qui prendra l’allure d’un petit SUV, lui aussi électrique et résolument néorétro. Chez Renault, on récuse ce terme. « Notre démarche est rétrofuturiste, ce qui signifie qu’elle est moderne, loin du vintage, corrige Gilles Vidal, designer en chef du constructeur. La R5 est une réinterprétation d’un véhicule historique, mais elle sera aussi appréciée pour son style, tout simplement. »
La nouvelle R5 E-Tech électrique retrouve la silhouette légèrement rondouillarde et ramassée du modèle d’origine. Le pare-brise et le hayon sont plus inclinés, les ailes plus saillantes (clin d’œil à la R5 Turbo), de grandes roues ont été posées aux quatre coins de la voiture et le dessin des feux avant comme arrière évoque furieusement le modèle des années 1970. L’habitacle, en revanche, ne verse guère dans la nostalgie.
Relativement accessible
Le « rétrofuturisme » cher à Renault ne se veut pas seulement esthétique. La R5, produite à Douai (Nord), prétend comme son aînée démocratiser l’automobile en l’adaptant à la ville – la R5 de 2024 fait cependant l’impasse sur les protections latérales en plastique de sa devancière – et aux nouveaux besoins. Ce modèle, qui pourra être utilisé comme véhicule principal ou comme deuxième voiture du foyer, ne sera pas commercialisé avant octobre. Il sera facturé à partir d’environ 25 000 euros pour la version de base pourvue d’une batterie de 40 kilowattheures (kWh, pour 300 kilomètres d’autonomie), un prix qui doit la rendre relativement accessible. On ignore encore le tarif de la version haute, qui disposera d’une autonomie de l’ordre de 400 km grâce à sa batterie de 52 kWh.
La nouvelle R5, qui propose quatre places, pèse moins de 1,5 tonne et ne mesure que 3,92 mètres, pourra recevoir un chargeur bidirectionnel qui, à condition de souscrire un abonnement avec un opérateur et de disposer d’une borne de recharge spécifique, lui permettra de réinjecter – contre rémunération – de l’énergie dans le réseau électrique.
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