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Police-Justice

Echirolles: des agents d'une école exercent leur droit de retrait face au trafic de drogue

A Echirolles, dans la banlieue de Grenoble, le trafic de drogue a déjà repris malgré une opération "place nette". Il s'est même rapproché d'une école maternelle. Cinq de ses agents exercent leur droit de retrait depuis vendredi.

Ni cantine ni périscolaire à l'école maternelle Elsa-Triolet à Échirolles, en Isère, dans la banlieue sud de Grenoble. Les cinq agents de l'école exercent leur droit de retrait depuis vendredi dernier.

L'établissement est cerné par le trafic de drogue. Une opération "place nette” avait pourtant été lancée dans la ville il y a tout juste deux semaines. Mais le trafic a tendance à se rapprocher des grilles de l'école.

Nichée au milieu des tours, l’école est sous surveillance. Des guetteurs filtrent les accès. Un cadre de travail compliqué pour les travailleuses du périscolaire selon Yann Celton, délégué CGT à la ville d’Échirolles.

“Ils sont proches des murs. Ils peuvent être amenés à cacher de la drogue à proximité des fenêtres. C’est ça qui les perturbe”, dénonce-t-il.

Un sentiment d’insécurité personnel, mais aussi une crainte pour les élèves de la maternelle. “Ils étaient aussi préoccupés par les images que les enfants pouvaient avoir de tout ça en fait”, précise-t-il.

Des moyens trop limités à l'échelle communale

Une opération “place nette” a pourtant été menée il y a deux semaines dans le quartier. Des interpellations, des saisies, mais encore pas mal de travail à faire selon Amandine Demore, la maire d’Echirolles. “Je suis très contente de ces opérations, mais aujourd’hui il faut les multiplier parce que force est de constater que ça n’a pas résolu le problème sur ce secteur”, pointe-t-elle.

À l’échelle communale, tout est mis en place, mais les moyens sont limités. Aujourd’hui, l’élue appelle donc le gouvernement à l’aide.

“Il nous faut des moyens et des effectifs supplémentaires de police nationale qui soient plus présents sur le terrain. Il faut qu’on tape du poing sur la table. Non, on ne touche pas à l’école de la République”, insiste-t-elle.

Selon la maire, des garanties ont été données par la préfecture de l’Isère. En attendant, les agents maintiennent leur droit de retrait au moins jusqu’à ce mercredi.

Vincent Chevalier avec Guillaume Descours