Opérations collège désert : comment le mouvement du 9-3 a fait tache d’huile

Pour protester contre la constitution de groupes d’élèves de niveau en 6e et 5e, des familles décident de ne plus envoyer leurs enfants en classe. Parties de Seine-Saint-Denis, ces actions coup de poing se multiplient dans tout le pays.

En Seine-Saint-Denis, département le plus pauvre de France métropolitaine, les professeurs de plusieurs collèges multiplient les journées de grèves et d’actions depuis le 26 février afin d’obtenir un plan d’urgence pour l’école. LP/Olivier Lejeune
En Seine-Saint-Denis, département le plus pauvre de France métropolitaine, les professeurs de plusieurs collèges multiplient les journées de grèves et d’actions depuis le 26 février afin d’obtenir un plan d’urgence pour l’école. LP/Olivier Lejeune

    Collège mort, collège désert… Depuis quatre semaines, des parents de tout le pays décident de ne pas envoyer leurs enfants en cours. Le but : protester contre la constitution, à la rentrée, de groupes de niveau en français et en mathématiques dans les classes de 6e et 5e. « Cette réforme est en décalage complet avec la réalité du terrain, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Comment va-t-elle être mise en place, sinon en bricolant ? Les groupes de niveau nécessitent plus de professeurs, plus de classes, tout ce que nous demandons depuis des années sans l’obtenir », s’étrangle Blandine Clerin, mère de deux élèves au collège Lavoisier de Pantin (Seine-Saint-Denis).