Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Mathias Vicherat, directeur de Sciences Po Paris, mis en cause pour violences conjugales, annonce sa démission

M. Vicherat et son ex-compagne Anissa Bonnefont, qui s’accusaient réciproquement de violences conjugales, avaient été placés en garde à vue le 3 décembre 2023. Un administrateur provisoire va être prochainement nommé.

Le Monde avec AFP

Publié le 13 mars 2024 à 09h05, modifié le 13 mars 2024 à 11h40

Temps de Lecture 1 min.

Mathias Vicherat à Paris, le 28 mars 2022.

Le directeur de Sciences Po Paris, Mathias Vicherat, entendu en décembre par la police dans une enquête pour violences conjugales, a annoncé, mercredi 13 mars, sa démission.

« J’ai appris que mon ex-compagne et moi-même étions renvoyés devant le tribunal correctionnel (…) J’ai décidé, afin de préserver [l’institution], de démissionner de mes fonctions de directeur de l’Institut d’études politiques de Paris et d’administrateur de la Fondation nationale des sciences politiques », a-t-il écrit dans ce message envoyé à la communauté éducative de Sciences Po et confirmé à l’Agence France-Presse (AFP) par la direction de l’établissement.

Dans un e-mail adressé à l’ensemble de la communauté éducative de Sciences Po, Laurence Bertrand Dorléac, présidente de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP), explique qu’en accord avec la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche un administrateur provisoire sera nommé dans les prochains jours. Il assurera à la fois les fonctions de direction de l’Institut d’études politiques de Paris mais aussi de la FNSP.

Une démission « nécessaire »

M. Vicherat et son ex-compagne Anissa Bonnefont, qui s’accusaient réciproquement de violences conjugales, ont été placés en garde à vue le 3 décembre 2023 avant d’être remis en liberté le lendemain. Une enquête préliminaire a été ordonnée par le parquet de Paris. Le directeur avait proposé de se mettre en retrait le 11 décembre 2023, avant de reprendre ses fonctions à la fin de janvier. Plusieurs blocages et mobilisation avaient été organisés par les étudiants, sur les différents campus (Paris, Reims, Poitiers…), pour protester contre son retour.

Le syndicat l’Union étudiante se réjouit de cette démission, dans un communiqué de presse. Il estime toutefois qu’elle survient « trop tardivement » et dénonce le « soutien honteux des autres cadres dirigeants de l’école au retour et au maintien de Mathias Vicherat. Désormais, il est temps pour Sciences Po de tourner la page de ces crises à répétition qui font honte à l’ensemble des communautés de l’école, en engageant une réforme profonde de sa prise en charge des VSS [violences sexistes et sexuelles] », conclut le communiqué.

Nova, un autre syndicat, a déclaré sur X, que la démission de M. Vicherat était « justifiée et nécessaire ». Le syndicat s’était distingué des autres organisations étudiantes puisqu’il appelait à la mise en retrait et non à la démission du directeur, au nom de la présomption d’innocence.

Le Monde avec AFP

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Contribuer

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.