«Il y a Wauquiez qui arrive, dis aux gens de chanter !
- Chanter quoi ?
- Je sais pas… Laurent président !»
Docks d’Aubervilliers, ce samedi. Au pied de l’estrade, la brochette de jeunes militants chauffe la salle. Le parti Les Républicains lance officiellement sa campagne pour les élections européennes du 9 juin. Sur un écran géant, un clip tourne en boucle. Une voix off parle d’immigration : «Nous ne sommes plus maîtres de l’avenir de notre pays.» Du classique, désormais, chez LR. Dans la salle, l’armada militante des Alpes-Maritimes, le fief d’Eric Ciotti, patron du parti, a fait le déplacement. Pour le reste, c’est l’habituel public des raouts LR, beaucoup de personnes âgées, les militants de fédérations. Les troupes du patron des Jeunes LR, Guilhem Carayon, assurent l’ambiance. Il y a aussi quelques trombines droitières connues des plateaux de CNews : Olivier Vial, le président du syndicat étudiant UNI, le magistrat Charles Prats ou l’historien Franck Ferrand, qui prend quelques selfies. Un parlementaire se marre de son propre public : «On n’a jamais vu autant de Barbour à Aubervilliers !»
«Sabordage»
Sur les sièges installés au premier rang, les chapeaux à plume prennent place. Le patron d’Auvergne-Rhône-Alpes arrive, claque quelques bises. Son collègue des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, est assis à quelques chaises de lui. Les députés européens sortants, comme Nadine Morano, candidate pour rempiler, sourient aux caméras. Surtout faire bonn